“Après la pandémie, nous perpétrons de nouvelles injustices et inégalités”. Le pape François dément l’utopie “tout ira bien” que nous nous répétions dans la première vague

“Deux ans après le début de la pandémie, force est d’admettre que nous avons raté de nombreuses occasions de changer d’attitude.” C’est ce qu’a déclaré le pape François dans un message lors d’une conférence du Vatican qui a vu la participation d’exposants du monde économique: “Nous perpétrons de nouvelles injustices et inégalités”.

La conférence intitulée “Préparer l’avenir, construire une économie durable, inclusive et régénératrice” est organisée aujourd’hui à Rome par le Dicastère pour le Service du développement humain intégral, et en particulier par la Commission du Vatican pour le Covid-19, en collaboration avec le Réseau Deloitte. Punit Renjen, PDG de Deloitte Global, participera à l’événement en tant que conférencier ; Jiang Bo-Kui, chercheur principal à l’Institut Taihe ; Minouche Shafik, directeur de la London School of Economics ; Richard Houston, PDG de Deloitte Europe Nord-Sud, et Stefano Zamagni, président de l’Académie pontificale des sciences sociales.

L’idée du pape François – comme on le sait bien – est que “nous ne pouvons être sauvés de la pandémie qu’ensemble”, qui est un concept différent de l’utopie “tout ira bien” qui était à la mode lors de la première vague de l’épidémie.

Francesco, quant à lui, estime que “la route est encore longue et dans certains pays recevoir des soins adéquats reste un luxe. Ceci est attesté, par exemple, par la faible disponibilité, dans les pays les plus pauvres, des vaccins contre le Covid-19; mais encore plus le manque de traitement pour des pathologies qui nécessitent des médicaments beaucoup plus simples”, comme il l’écrit dans le Message pour la XXX Journée Mondiale du Malade, qui aura lieu le 11 février, mémorial liturgique de la Bienheureuse Vierge Marie de Lourdes, le le thème “Soyez miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux”.

Dans ce texte, le Souverain Pontife rappelle que « de nombreux pas en avant ont été réalisés, mais il reste encore un long chemin à parcourir pour que tous les malades, même dans les lieux et les situations de plus grande pauvreté et marginalisation, aient les soins de santé dont ils ont besoin ; ainsi que l’accompagnement pastoral “et que” lorsqu’une personne éprouve fragilité et souffrance dans sa propre chair à cause de la maladie, son cœur s’alourdit aussi, la peur grandit, les questions se multiplient, la question du sens de tout ce qui arrive devient plus urgente.