COP 26, Ursula von der Leyen et le cardinal Hollerich: l’Europe joue le rôle de chef de file

La 26ème Conférence ONU pour le Climat est en cours à Glasgow sous la présidence du Royaume-Uni et elle voit les 197 pays participants débattre sur le but commun : limiter la hausse globale des températures de surface à 2°C ou, tant mieux, à 1,5°C, par rapport aux niveaux préindustriels, afin d’empêcher un changement climatique dangereux et irréversible. C’est ce qui avait été établi par les Accords de Paris de 2015, sur la base desquels les pays membres se sont engagés à rejoindre la neutralité climatique d’ici à 2050. Un objectif qu’à présent apparait encore loin à rejoindre, notamment dans des nombreuses régions de la planète gravement affectées par les désastres environnementales causées par les changements climatiques en cours.

L’exhortation à faire plus et mieux arrive avant tout par l’Union européenne. « À l’occasion de la COP 26, nous avons le devoir de protéger notre planète pour les générations futures En Europe », a affirmé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lors de l’ouverture des travaux pour la COP 26. « En Europe, nous avons tout mis en place pour parvenir à la neutralité climatique d’ici à 2050 et réduire nos émissions d’au moins 55 % d’ici à 2030 », a déclaré la présidente européenne. Ses mots sont évidemment l’encouragement dont l’Europe et le monde ont besoin pour vivre dans un environnement plus sain.

Les actions que l’Union européenne est en train de poursuivre en matière climatique et de transition verte sont plusieurs. Premièrement, elle s’engage pour trouver un accord qui garantisse l’intégrité environnementale des marchés mondiaux du carbone, ainsi que des obligations en matière de transparence et de communication d’informations. En outre, l’UE a récemment alloué des investissements supplémentaires – en plus des fonds internationales pour la période 2020-2025 en faveur du climat et en aide aux pays les plus vulnérables – d’environ 4 milliards pour la lutte contre les changements climatiques d’ici à 2027. La transition énergétique, les financements durables, la recherche et l’innovation sont les thèmes abordés dans les 150 évènements parallèles organisés par l’UE à l’occasion de la Conférence de Glasgow.

Le dirigeant de l’équipe de négociation de l’UE et vice-président exécutif chargé du Pacte vert pour l’Europe, Frans Timmermans, a mis l’accent sur l’importance de la collaboration en tant que mot-clé et moteur de la COP 26. « Il est essentiel que nous puissions tirer parti du poids de la science, du soutien populaire et du contrôle public intense que les deux prochaines semaines apporteront, pour faire avancer de manière décisive l’action mondiale en faveur du climat. », a-t-il déclaré. Et il a focalisé son attention sur l’exigence d’une coopération immédiate : « Nous devons tous agir maintenant pour finaliser les règles d’application de l’accord de Paris, accélérer nos réductions d’émissions et fournir le financement de la lutte contre le changement climatique dont le monde a besoin ».

Parallèlement au message de Ursula von der Leyen et de celui de Frans Timmermans, il est apparu aussi l’appel du président de la Commission des conférences épiscopales de la Communauté européenne (COMECE), le cardinal Jean-Claude Hollerich. Il a défini les objectifs climatiques comme un vrai impératif moral, en expliquant : « La Terre crie – et ces cris ont pris la forme de la hausse de températures avec des pics extrêmes dans plusieurs régions ; des inondations meurtrières et des incendies qui dévastent les communautés partout en Europe et dans le monde entier ; des pertes matérielles exacerbées par le choc social et psychologique ».

« La pandémie de Covid-19 a mis en lumière la réalité que tout est interconnecté et interdépendant et que notre santé est inextricablement liée à la santé de l’environnement où nous habitons ». Et dans cette période de transformations globales – souligne-t-il – l’Europe a la responsabilité de respecter, de protéger et de promouvoir les droits et la dignité des personnes, sans oublier les droits et la dignité des plus démunis et de ceux qui sont les plus vulnérables et marginalisés. Selon l’avis du cardinal président de la COMECE, pour les leaders européens la Conférence ONU représente une grande opportunité pour faire la différence par rapport aux autres leaders mondiales. « L’Europe toute seule ne résoudra pas la crise écologique, mais l’Europe peut et doit jouer un rôle de pionnier à niveau international dans le contexte de la COP 26, afin de trouver le juste chemin pour le respect des objectifs climatiques », les impératifs morales mentionnés ci-dessus.

Arianna Barile