Au lendemain d’une après-midi et soirée de violences à Washington, l’invasion musclée des sympathisants du président sortant Donald Trump dans le Congrès américain ce 6 janvier ont fait quatre morts. Une des victimes est décédée des suites d’une blessure par arme à feu alors que les protestataires rentraient de force dans ce temple de la Démocratie américaine.
La police de la capitale signale aussi l’arrestation de 52 participants, alors que la maire démocrate de Washington, Muriel Bowser, a imposé un couvre-feu à 18h (en vigueur jusqu’au 21 janvier, soit le lendemain de la passation de pouvoir entre le président sortant Trump et son successeur élu Joe Biden) pour calmer les tensions et maîtriser la foule de milliers de partisans en colère.
A l’appel de Donald Trump lui-même plus tôt dans l’après-midi refusant de céder la victoire à son rival démocrate Joe Biden, ils étaient venus en nombre prendre d’assaut le Capitole, siège du Sénat et de la Chambre des représentants où se devait être entérinée la victoire du candidat démocrate à l’élection présidentielle du 4 novembre 2020. Députés et sénateurs ont dû être évacués par les forces de l’ordre et agents de services de sécurité. Des élus et médias ont rapidement qualifié ce siège du Capitole de tentative de coup d’État.
Après un appel au calme en direct du futur président démocrate, dénonçant une “insurrection” et accablé par cette “agression sans précédent” de la démocratie américaine, des “scènes de chaos au Capitole” qui “ne reflètent pas l’Amérique”, mais “un petit nombre d’extrémistes”, le Président Trump, immédiatement censuré par Twitter, a appelé ses partisans qui manifestaient à “rentrer chez” eux, “pacifiquement”, tout en réaffirmant que “nous nous sommes fait voler notre élection. C’était une victoire écrasante, tout le monde le sait, et en particulier l’autre camp”.
Dans la soirée, après que le police et les militaires de la Garde nationale mobilisés en renforts ont enfin repoussé les assaillants, le Congrès a repris sa session de travail et validé officiellement, par le coup de marteau du vice-président républicain Mike Pence, la victoire de Joe Biden avec la confirmation de plus de 270 grands électeurs en sa faveur, le seuil minimum pour remporter le scrutin américain.
