“Gouverner, c’est servir”. Le pape François et le décret qui disqualifie les fondateurs et présidents des mouvements après 10 ans

Ceux qui ont des rôles de gouvernement dans les agrégations sont appelés à servir, sans tomber dans le désir de puissance et de déloyauté, et met en garde contre le risque de vivre dans un « monde parallèle », loin de ces défis de personnes qui « attendent votre témoignage chrétien”. Le pape François a affronté le taureau par les cornes et dans l’audience réservée aujourd’hui aux participants à la rencontre des associations de fidèles, des mouvements ecclésiaux et des communautés nouvelles, il a parlé ouvertement du décret “Associations internationales de fidèles”, promulgué le 11 juin dernier , qui réglemente la durée et le nombre de mandats gouvernementaux (avec un maximum de 10 années consécutives) dans les associations internationales de fidèles, privées et publiques, et la représentativité nécessaire des membres dans le processus d’élection de l’instance dirigeante internationale.

Ceux qui ont des rôles de gouvernement dans les agrégations sont appelés à servir, sans tomber dans le désir de puissance et de déloyauté, et met en garde contre le risque de vivre dans un « monde parallèle », loin de ces défis de personnes qui « attendent votre témoignage chrétien. “. Le pape François a affronté le taureau par les cornes et dans l’audience réservée aujourd’hui aux participants à la rencontre des associations de fidèles, des mouvements ecclésiaux et des communautés nouvelles, il a parlé ouvertement du décret “Associations internationales de fidèles”, promulgué le 11 juin dernier , qui réglemente la durée et le nombre de mandats gouvernementaux (avec un maximum de 10 années consécutives) dans les associations internationales de fidèles, privées et publiques, et la représentativité nécessaire des membres dans le processus d’élection de l’instance dirigeante internationale.

Dans l’Église, “gouverner, c’est servir”, a insisté François, qui rappelle néanmoins comment, lorsque ce principe a été oublié, l’Église a connu des moments sombres. Des expériences post-conciliaires, poursuit-il, ont conduit la Congrégation pour les Religieux à étudier des congrégations et des associations, plusieurs qui ensuite “se sont retrouvées dans des situations très dures”, “en visite apostolique, se sont retrouvées avec des péchés infâmes, des commissariats”. François confirme que l’exercice du gouvernement au sein des associations et des mouvements est un sujet qui lui tient “particulièrement à cœur , compte tenu notamment, précise-t-il, “des cas d’abus de toutes sortes qui se sont également produits dans ces réalités et qui trouvent toujours leur racine dans l’abus de pouvoir”.
Il n’est pas rare que le Saint-Siège, ces dernières années, ait dû intervenir, entamant des processus de réorganisation difficiles. Et je ne pense pas seulement à ces très mauvaises situations, qui font du bruit ; mais aussi aux maladies qui viennent de l’affaiblissement du charisme fondateur, qui devient tiède et perd la capacité d’attirer. Les tâches de gouvernement qui vous sont confiées dans les agrégations de laïcs auxquelles vous appartenez ne sont qu’un appel à servir.

Le “désir de puissance” et la “déloyauté”, a analysé le Pape, sont les deux “obstacles” qui peuvent empêcher un chrétien de devenir “un vrai serviteur de Dieu et des autres”. Les manières dont ces obstacles se manifestent sont variées. “Par exemple – a observé François – lorsque nous croyons, en vertu du rôle que nous avons, que nous devons prendre des décisions sur tous les aspects de la vie de notre association, le diocèse, la paroisse, la congrégation. Ils délèguent à d’autres tâches et responsabilités pour certains domaines, mais seulement théoriquement!”, alors qu’en pratique “la délégation à d’autres se vide de la volonté d’être partout” – ce qui, d’ailleurs, aule toute forme de subsidiarité”. La déloyauté se manifeste alors en jouant le « double jeu » avec Dieu en déclarant en mots que nous voulons le servir, “mais en fait nous servons notre ego, et nous nous inclinons devant notre désir de paraître, d’obtenir reconnaissance, appréciation”. Des exemples de trahison sont les postes de direction « qui deviennent éternels », les dirigeants qui demandent des votes en échange de promesses, d’autres qui prétendent détenir la vérité sur le charisme du fondateur. Tout découle que, réaffirme François, clarifie en quoi il est “bénéfique et nécessaire de prévoir une rotation des postes gouvernementaux et une représentativité de tous les membres dans vos élections”.

Peut-être que quelqu’un pense que ce “désir” ne le concerne pas, que cela ne se produit pas dans sa propre association. Nous gardons à l’esprit que le Décret sur les associations internationales de fidèles ne s’adresse pas seulement à certaines des réalités présentes ici, mais est pour toutes, aucune exclue. Pour tous. Il n’y a pas de meilleur ou de moins bon, parfait ou pas : toutes les réalités ecclésiales sont appelées à se convertir, à comprendre et à mettre en œuvre l’esprit qui anime les dispositions qu’elles nous donnent dans le Décret.
Le vrai service, en revanche, est gratuit et inconditionnel, il ne connaît ni calculs ni prétentions et l’exhortation du Pape est donc de jouer le rôle du gouvernement en apprenant à dire que “nous sommes des serviteurs inutiles”, car la bonne attitude pour opérer en l’Église est celle du service humble.

Dans le Décret, a précisé le Pape, il est fait référence aux fondateurs, en distinguant ceux qui sont encore en vie et les réalités de la tradition la plus ancienne et la plus consolidée dans laquelle il est toujours nécessaire de vérifier « l’état du charisme fondateur et de faire le modifications nécessaires de sa propre législation », avec une vérification « plus continue » dans le cas des réalités les plus récentes. En tout cas, affirme François, « appartenir à une association, un mouvement ou une communauté, surtout s’ils se réfèrent à un charisme, ne doit pas nous enfermer dans un ” tonneau de fer “, nous faire nous sentir en sécurité, comme s’il n’y en avait pas besoin aucune réponse aux défis et aux changements. Ce qui compte, c’est d’être “toujours en mouvement” et “toujours en discernement”, en évitant de se considérer comme “la nouveauté” dans l’Eglise “car “même le nouveau vieillit vite”.

Le chemin évangélique n’est pas un voyage touristique. C’est un défi : chaque étape est un défi et chaque étape est un appel de Dieu, chaque étape est – comme on dit chez nous – “mettre la viande sur le gril”. Continuez toujours. s sommes toujours en chemin, toujours en conversion, toujours en discernement pour faire la volonté de Dieu.