Gute Arbeit Olaf! Une tâche difficile (mais exaltante) attend le leader social-démocrate pour la formation d’un nouveau gouvernement en Allemagne (C. Meier)

Les sociaux-démocrates l’emportent sur les élections présidentielles allemandes Si l’écart entre le SPD et la CDU n’est que de 10 sièges, on peut généralement dire que les forces en faveur du projet d’intégration européenne ont triomphé.
Désormais, Berlin va devoir travailler pour nouer une coalition à trois pattes capable de garantir la stabilité à la principale économie de l’UE, dans un passage délicat, où même le Covid inconnu conditionne le redémarrage complet de la locomotive allemande.
En attendant, l’Europe regarde avec un intérêt particulier la nouvelle Chancellerie, car des questions urgentes restent sur la table de la politique de l’UE, comme la reconstruction financière post-Covid, qui pourrait également conduire à une redéfinition des principaux traités budgétaires internationaux, la transition climatique, et les dossiers commerciaux avec les principales puissances économiques de la planète, la Chine, les USA et le Royaume-Uni.

Un message clair se dégage du résultat du vote, les Allemands ont voté au centre, optant pour des forces politiques aux recettes progressistes et modérées : les vrais perdants sont les listes les plus extrémistes comme l’AFD et Die Link elle-même, qui devront se contenter avec 83 et 39 sièges. Comme prévu, le vote de protestation a donc été réduit, les partis traditionnels ont tenu le coup, nous pensons maintenant à une large perspective de coalition, qui conduira vraisemblablement au discours d’investiture d’Olaf Scholz d’ici décembre. Il est envisageable qu’un axe se consolide entre le SPD, le CDS-CSU, et les libéraux du FPD, des convergences programmatiques existent, de la sphère des politiques économiques nationales, à celles sur le salaire minimum, à la question de la conversion énergétique.

L’objectif partagé par les trois principaux partis de la République fédérale sera d’accélérer les temps pour ne pas tomber dans une longue période d’incertitude post-électorale, en 2017 la transition a duré 172 jours, dans la phase actuelle Berlin ne peut pas se le permettre .
Ainsi s’achève l’ère d’Angela Merkel et la saison d’Olaf Scholz s’ouvre, avec l’espoir que le nouveau chancelier potentiel saura entreprendre avec plus de courage et de prévoyance ces choix stratégiques dans le contexte communautaire que “Liebe Mutti” n’a pas voulu prendre. le. , parmi toutes la réforme des traités financiers qui régissent la maison commune européenne et l’élargissement des politiques de protection sociale comme le lancement de l’allocation chômage universelle.
Pour Herr Olaf une tâche difficile, dans l’ère post-covid, il devra gagner avec son pragmatisme, puisant également dans le passé en tant qu’avocat du travail estimé. Gute Arbeit Olaf !

Christian Meier