“Un appel aux responsables politiques et du secteur privé afin qu’ils adoptent les mesures adaptés à la garantie de l’accès au vaccin contre le Covid-19 pour tout” a lancé le Pape François dans le message pour la 54ème Journée mondiale de la paix célébrée le 1er janvier 2021, qui a été dévoilé ce 17 décembre, sur le thème “La culture du soin comme parcours de paix”. Avec la pandémie, dénonce François, “à côté des nombreux témoignages de charité et de solidarité, différentes formes de nationalisme, de racisme, de xénophobie, et aussi de guerres et de conflits qui sèment la mort et la destruction reprennent de l’élan”.
“L’année 2020 a été marquée par la grande crise sanitaire du Covid-19, transformé en un phénomène muti-sectoriel et mondial, aggravant les crises déjà très fortement liées entre elles, comme les crises climatique, alimentaire, économique et migratoire, provoquant de grandes difficultés et souffrances”, ceux qui ont perdu un proche ou n’ont plus d’emploi. Le Pape a une pensée “spéciale pour les médecins, infirmiers, pharmaciens, chercheurs, bénévoles, aumôniers et personnels hospitaliers ou dans les centres médicaux” qui ont fait tant de sacrifices pour sauver des vies.
Cette expérience, souligne le Saint-Père “nous enseigne l’importance de prendre soin des autres et de la Création, pour construire une société fondée sur des relations fraternelles”. C’est pour cela, explique-t-il, qu’il a choisi “comme thème de ce message: la culture du soin comme parcours de paix. La culture du soin pour éliminer celle de l’indifférence, du rejet et de la confrontation, souvent prévalente aujourd’hui”.
Dans ce texte pour la paix, le Souverain pontife tient aussi à aborder la question des conséquences des conflits. “Les enfants ne peuvent pas apprendre à l’école, les hommes et femmes ne peuvent pas travailler pour subvenir aux besoins de leurs familles. La famine s’enracine là où elle n’avait jamais existé avant. Les personnes sont contraintes de fuir, laisser derrière elle non seulement leur maison mais aussi leur histoire familiale et leurs racines culturelles”. Les causes des conflits sont multiples, “mais le résultat est toujours le même : destruction et crise humanitaire” a dénoncé François.
“Dobbiamo fermarci e chiederci: cosa ha portato alla normalizzazione del conflitto nel mondo?”, la proposta del Papa: “E, soprattutto, come convertire il nostro cuore e cambiare la nostra mentalità per cercare veramente la pace nella solidarietà e nella fraternità?”.
“Que de dispersion des ressources pour les armes, en particulier pour les armes nucléaires, qui pourraient être utilisées pour la promotion de la paix et du développement humain intégral, la lutte contre la pauvreté, la garantie des besoins sanitaires”, fait remarquer le Pape. C’est ce qu’ont aussi mis en évidence la pandémie et le changement climatique. Le Saint-Père propose ainsi la proposition de “créer un “Fonds mondial” avec l’argent dépensé pour les armes et autres dépenses militaires afin d’éliminer définitivement la faim et de contribuer au développement des pays les plus pauvres”. Car aujourd’hui, “malheureusement, de nombreuses régions et communautés ont cessé de se souvenir d’une époque où elles vivaient en paix et en sécurité”.
Pour François, la culture du soin doit être vu “comme engagement commun, solidaire et participatif pour protéger et promouvoir la dignité et le bien de tous et disposition à prendre soin, à prêter attention, à la compassion, à la réconciliation et à la guérison, au respect et à l’accueil réciproque, constitue un moyen privilégié pour construire la paix.” “Dans de nombreuses régions du monde, il faut des chemins de paix qui mènent à la guérison des blessures, il faut des artisans de paix prêts à engager des processus de guérison et de rencontre renouvelée avec ingéniosité et audace” exhorte le Pape.
