Journée mondiale de l’eau : “l’eau, sœur très humble, précieuse et chaste” rappelle le cardinal Parolin

“Encore au XXIè siècle, ère du progrès et des avancées technologiques, l’accès à une eau saine et potable n’est pas à la portée de tous” a déploré ce 22 mars le cardinal Pietro Parolin dans une lettre rédigée et publiée à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau.

“Le Saint-Père rappelle que l’eau est un droit humain de base, fondamental et universel, une condition pour l’exercice des autres droits de l’homme, un bien dont tous les êtres humains sans exception ont droit d’accès de façon appropriée, de façon à ce que chacun puisse avoir une vie digne. Ainsi, ce monde a une grave dette sociale envers les pauvres qui n’ont pas accès à l’eau potable, car cela leur nient leur droit à la vie enracinée dans sa dignité inaliénable”, a insisté le Secrétaire d’Etat du Saint-Siège en citant l’encyclique Laudato Si’.

Selon le cardinal Parolin, le thème choisi cette année par l’ONU “Valoriser l’eau” invite tous à être plus responsable dans la protection et l’utilisation de cet élément fondamental pour la préservation de la planète. Sans eau en effet, écrit-il, “nous n’aurions pas eu la vie, ni des centres urbains, ni de productivité agricole, forestière ou d’élevage”. Cette ressource, déplore-t-il, n’a d’ailleurs pas été préservée avec la sollicitude et l’attention qu’elle mérite. “La gaspiller, la négliger ou la polluer est une erreur qui se répète encore aujourd’hui” dénonce le prélat. Et à cela s’ajoutent les effets dévastateurs du changement climatique.

Le Secrétaire d’État du Vatican regrette aussi que “la propagation de la culture du jetable et la mondialisation de l’indifférence, qui amènent l’homme à se sentir autorisé à piller et à épuiser la création, contribuent à cet état de fait”, et régulièrement dénoncé par le Saint-Père. La crise sanitaire actuelle, qui creuse les inégalités, a quant à elle mis en évidence “les dommages causés par l’absence ou l’inefficacité des services d’eau chez les personnes qui en ont le plus besoin”.