Justice ou vendetta ? Les Italiens arrêtés en France avaient été condamnés en Italie il y a 40 ans

Sept condamnés pour actes terroristes, dont des membres des Brigades Rouge, des Cellules armées territoriales et un ancien militant de la Lutte Continue, ont été arrêté ce mercredi matin en France à la demande de l’Italie. Trois autres personnes sont en fuite et recherchées. L’annonce a été faite par l’Elysée. Ces dix Italiens sont accusé d’homicides et crimes de sang dans les années 70-80, “années de plomb” en Italie.

Ces anciens Brigadiers rouges sont : Marina Petrella, Giovanni Alimonti, Enzo Calvitti, Roberta Cappelli, Giorgio Pietrostefani, Sergio Tornaghi, Narciso Manenti. Et ceux toujours en fuit sont : Raffaele Ventura, Maurizio Di Marzio et Luigi Bergamin.

“La décision française de lever tout obstacle à une juste application de la justice a une portée historique, pour une affaire qui fut une blessure profonde dans l’histoire italienne, pour le lourd tribu de sang versé et l’attaque des Institutions de la République”, affirme la ministre italienne de la Justice, Marta Cartabia, après la décision française de lancer les procédures judiciaires requises par l’Italie contre les sept anciens terroristes rouges.

“Mes pensées vont avant-tout aujourd’hui aux victimes des années de plomb et à leurs familles, qui sont restés si longtemps en attente de réponses. Je remercie les autorités françaises et en particulier le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, qui dès notre première rencontre a démontré une sensibilité particulière envers cette page dramatique de notre pays et une volonté déterminée de collaborer. Ces dernières semaines, nos Institutions ont échangé à plusieurs niveaux avec intensité, des échanges qui ont permis d’atteindre ce résultat historique”, conclut la Garde des Sceaux.