La mort de Sassoli émeut tout le monde. Du Pape François aux Bouddhistes, en passant par S. Egidio et les représentants des institutions

Un “croyant animé par l’espérance et la charité, journaliste compétent et homme estimé des institutions qui, de manière calme et respectueuse, dans les responsabilités publiques couvertes, a fait tout son possible pour le bien commun avec droiture et engagement généreux, promouvant une vision de solidarité avec la clarté et la passion de la communauté européenne et se consacrant avec un soin particulier aux moindres”. Le Pape l’écrit, dans un télégramme de condoléances, envoyé par l’intermédiaire du cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin, à l’épouse de Sassoli, Alessandra Vittorini, se souvient du président du Parlement européen, décédé hier soir. Se déclarant “spirituellement proche” de sa femme et de ses enfants, Livia et Giulio, “en ce moment de douleur pour sa mort prématurée”, le Saint-Père assure “une sincère participation au grave deuil qui affecte l’Italie et l’Union européenne”, invoquant “Du Seigneur ressuscité paix éternelle pour lui et consolation du cœur pour ceux qui pleurent son départ”.

“La mort inattendue et prématurée de David Sassoli m’attriste profondément. Sa mort ouvre un vide dans les rangs de ceux qui ont cru et construit une Europe de la paix au service des citoyens et représente une cause de douleur profonde pour le peuple italien et pour le peuple européen”, a déclaré le président de la République, Sergio Mattarella, pour qui Sassoli était un “engagement clair, constant, passionne”. Sassoli « a contribué à faire de l’assemblée de Strasbourg le protagoniste du débat politique dans une phase très délicate, en donnant la parole aux attentes des citoyens européens”, a poursuivi Mattarella, rendant hommage à “l’homme politique passionné, dirigeant loyal et rigoureux qui a su nourrir avec sa culture une initiative politique au service des personnes et des institutions”.

Mario Draghi fait écho:  “Homme d’institutions, profondément pro-européen, journaliste passionné, Sassoli était un symbole d’équilibre, d’humanité, de générosité. Ces qualités ont toujours été reconnues par tous ses collègues, de toutes les positions politiques et de tous les pays européens, témoignant de son extraordinaire passion civique, sa capacité d’écoute, son engagement constant au service des citoyens. Sa mort prématurée et subite nous laisse consternés”.

Sassoli “réussi à se laisser guider par ces idéaux d’humanité et de justice, aujourd’hui plus que jamais indispensables pour guider les institutions, pour une Union capable d’incarner un projet de démocratie humaniste, partant précisément du respect des droits de l’homme et de la protection des plus fragiles. A cet égard, son adhésion à l’appel “Sans personnes âgées il n’y a pas d’avenir”, lancé par Sant’Egidio au début de la pandémie de Covid 19, est significative. Et les mêmes sentiments sont exprimés par l’Union bouddhiste italienne qui témoigne dans un message de sa “proximité” avec la famille et les amis du président du Parlement européen, David Sassoli, décédé ce soir. “Dans son engagement institutionnel européen, il a toujours poursuivi avec passion le dialogue entre les religions, plaçant l’homme et la recherche du bien au centre. Un interlocuteur attentif et un homme qui honorait l’Italie dans le panorama de l’Union européenne disparaissent”, a rappelé Filippo Scianna, président de l’Union bouddhiste italienne. “L’Union bouddhiste européenne a toujours pu compter sur le dialogue attentif et utile du président David Sassoli et de tous les membres de son personnel, comme à l’occasion de la présentation du projet de sécurisation des lieux de culte européens qu’il a vu parmi les propres promoteurs de l’Union bouddhiste européenne. Avec Sassoli disparaît un homme politique passionné par l’homme, la recherche du bien commun, défenseur tenace des droits civiques et défenseur d’une unité plus accentuée entre les peuples qui composent l’Union européenne”, a souligné Stefano Bettera, vice-président de l’Union bouddhiste.