“La violence contre les femmes est un fléau ouvert”. Le pape François condamne les féminicides rappelant Anna Kolesárová. Et invite à inclure les Roms (M. A. Goni)

“La violence à l’égard des femmes est un fléau ouvert, partout”: lors de l’audience générale d’aujourd’hui, le pape François est revenu sur son récent voyage apostolique à Budapest et en Slovaquie, rappelant la bienheureuse Anna Kolesárová, une jeune fille slovaque qui “a défendu sa dignité au prix de sa vie contre la violence: un témoignage plus que jamais d’actualité, hélas”.

“C’était émouvant de partager la fête de la communauté rom : une simple fête qui sentait l’Évangile. Les Roms sont frères et sœurs, nous devons les accueillir”, a ajouté le pape François devant l’audience générale. Rappelant la rencontre à la périphérie de Bratislava, Bergoglio a adressé une pensée “à la communauté rom et à tous ceux qui s’engagent auprès d’elle pour un chemin de fraternité et d’inclusion”. Sur le “continent européen, la présence de Dieu se dilue dans le consumérisme et dans les ‘vapeurs’ d’une même pensée, fruit du mélange d’anciennes et de nouvelles idéologies”, a une nouvelle fois dénoncé le Pape qui a qualifié son parcours apostolique de « pèlerinage de prière au cœur de l’Europe, qui a commencé par l’adoration et s’est terminé par la piété populaire. Car le Peuple de Dieu est appelé avant tout à cela: adorer, prier, marcher, errer, faire pénitence, et ressentir en cela la paix, la joie que le Seigneur nous donne”. “Et cela – a-t-il averti – a une importance particulière sur le continent européen, où la présence de Dieu est diluée dans le consumérisme et dans les vapeurs d’une seule pensée, fruit du mélange d’anciennes et de nouvelles idéologies. Même dans ce contexte, la réponse de guérison vient de la prière, du témoignage, de l’amour humble. C’est ce que j’ai vu dans la rencontre avec le saint peuple de Dieu : un peuple fidèle, qui a souffert de la persécution athée. Je l’ai aussi vu sur le visage de nos frères et sœurs juifs, avec qui nous nous sommes souvenus de la Shoah. Car il n’y a pas de prière sans mémoire”.

“Chers frères et sœurs, cette espérance se réalise, elle ne devient concrète que si elle s’exprime avec un autre mot : ensemble. A Budapest et en Slovaquie, nous nous sommes retrouvés avec les différents rites de l’Église catholique, avec les frères d’autres confessions chrétiennes, avec les frères juifs, avec les croyants d’autres religions, avec les plus faibles. C’est le chemin, car l’avenir sera un avenir d’espoir s’il n’est pas seul ensemble”.