L’appel à la paix des représentants religieux réunis à Rome avec le Pape François

“Dieu, toi qui écoutes toujours le cri des opprimés, consoles ceux qui sont blessés par la guerre, le terrorisme, la folie meurtrière. Qu’il désarme les coeurs et les mains des violents et donne la paix”. C’est l’invocation du Pape François au terme de la prière oecuménique à l’occasion de la rencontre qui a réuni les grands représentants des différentes religions à l’occasion de la rencontre interreligieuse pour la Paix ce 20 octobre au Capitole à Rome, sur le thème “Personne ne se sauve seul”.

Les maux sociaux et environnementaux naissent du manque d’amour, a expliqué François, en présence du Président de la République italienne Sergio Mattarella, la maire de Rome Virginia Raggi et le Patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée Ier.

Étaient aussi présents le rabbin français, Haïm Korsia, Mohammed Abdelsalam Abdellatif, secrétaire général du Comité supérieur de la Fraternité humaine, qui a adressé un message du grand imam d’Al Azhar, ainsi que Shoten Minegishi, représentant des bouddhistes. Lors de cette Prière interreligieuses, les leaders religieux ont tenu à appeler à la paix en relayant le cri des personnes en souffrances de 27 pays, et en particulier en Ukraine, Biélorusse, Caucase, le Moyen-Orient et la Terre Sainte, le Liban, la Syrie, l’Irak, le Yémen, la Corée, l’Afghanistan, le Pakistan et l’Inde, la Centrafrique, la Libye, le Burundi, le Burkina Faso, la Somalie, le Mozambique, le Mali, le Soudan du Sud, la RDC, le Nigeria, le Venezuela, la Colombie, le Mexique et l’Amérique centrale. Ils évoquent aussi les pays où sont des hommes et femmes de paix sont retenus en otage, et souhaitent que le monde soit libéré du virus du Covid-19.

“Dieu ne vient pas tant pour nous libérer de nos problèmes mais pour nous sauver du vrai problème qui est le manque d’amour, c’est cela la cause profonde de nos maux personnels, sociaux, internationaux, environnementaux” a rappelé le Pape, “ne penser qu’à soi est le père de tous les maux”.

“Aucun peuple, aucun groupe social ne pourra atteindre tout seul la paix, le bien, la sécurité et le bonheur”, et la pandémie le prouve: “a leçon de la récente pandémie, si nous voulons être honnêtes, est ‘la conscience que nous constituons une communauté mondiale qui navigue dans le même bateau'”.

“La fraternité, qui jaillit de la conscience d’être une unique humanité, doit pénétrer dans la vie des peuples, dans les communautés, parmi les gouvernants, dans les enceintes internationales”, a ensuite souligné le Saint-Père. Pour lui, c’est la seule façon d’élever “la conscience qui nous sauve, seulement ensemble, en se rencontrant, négociant, cessant les combats, se réconciliant, modérant notre langage politique et de propagande, en développant des parcours concrets pour la paix”.