Le Pape François lance un appel au cesse-le-feu permanent en Libye et s’inquiète du conflit en Éthiopie

Fighters loyal to Libya's UN-recognised Government of National Accord (GNA) stand atop a tank in the town of Tarhouna, about 65 kilometres southeast of the capital Tripoli on June 5, 2020, after the area was taken over by pro-GNA forces following clashes with rival forces loyal to strongman Khalifa Haftar. - The GNA said on June 5 that it was back in full control of Tarhouna, the last stronghold of the forces of eastern strongman Khalifa Haftar. The UN-recognised government had announced the day before that they were also in full control of the capital Tripoli and its surroundings. (Photo by Mahmud TURKIA / AFP)

À la fin de la prière de l’Angelus ce 8 novembre, le Pape François a lancé un nouvel appel pour la Libye, souhaitant “vivement qu’en cette période aussi délicate, une solution à la longue souffrance du peuple libyen soit trouvée, et qu’un accord pour un cessez-le-feu permanent soit décidé”.

Un appel de François alors qu’en Tunisie s’ouvrent les réunions du Forum de dialogue politique libyen qui doit impliquer toutes les parties pour sortir la Libye du conflit armé. “Nous prions pour les délégations du Forum, pour que la paix et la stabilité soit célébrées aujourd’hui” a exhorté le Saint-Père face à une foule clairsemée, en respect des normes sanitaires, place Saint-Pierre. “Nous devrons travailler avec les 75 participants (du Forum) sur une feuille de route politique tournée vers l’avenir avec comme objectifs clés la programmation des élections nationales”, avait expliqué Stephanie Williams, Représente spéciale de l’ONU à propos de ce Forum de dialogue politique libyen à Tunis.

Rejeter les affrontements en Éthiopie

Ce dimanche après l’Angelus, le Pape François a également lancé un appel pour l’Éthiopie : “je suis avec inquiétude les nouvelles qui arrivent d’Éthiopie”, demandant “à chacun de rejeter la tentation de l’affrontement armé” et  invitant “tout le monde à la prière et au respect fraternel, au dialogue et à la résolution pacifique des différends”.

Ces derniers jours, des civils de l’ethnie Amhara, la deuxième plus importante du pays après les Oromo, ont été massacrés par un groupe armé. Des dizaines de personnes ont été tuées. La Commission éthiopienne pour les droits de l’homme a exhorté le gouvernement fédéral d’Addis Abeba a “faire la lumière sur les raisons d’un retrait de l’armée de la zone connue depuis toujours comme sujette aux attaques” et s’assurer de la protection des civils.