Le pape François s’envole pour le Canada. Monter en fauteuil roulant dans l’avion

Le pape François au Canada: la demande de pardon des peuples autochtones pour le scandale des pensionnats. Aujourd’hui le vol vers Edmonton, lundi la rencontre avec les indigènes à Maskwacis, “les collines de l’ours”.

Un tweet du Souverain Pontife coïncidant avec le départ de ce matin résume bien l’esprit de ce pèlerinage : « Chers frères et sœurs du Canada, je viens parmi vous pour rencontrer les peuples autochtones. J’espère qu’avec la grâce de Dieu, mon pèlerinage pénitentiel pourra contribuer au chemin de réconciliation déjà entrepris. S’il te plaît, accompagne-moi par la prière”.

Le pape François s’est mis en fauteuil roulant lors du vol vers le Canada en utilisant un ascenseur. L’avion avec le Pape à bord est parti quelques minutes après 9 heures.
Après le décollage, échange de messages avec le président de la République Sergio Mattarella.
“Au moment où je m’apprête à faire un voyage apostolique au Canada – écrit le Pontife – mû avant tout par le vif désir de rencontrer les peuples indigènes locaux, je suis heureux de vous adresser, Monsieur le Président, mon salut respectueux , que j’accompagne de ferventes prières pour le bien du peuple italien”.

C’est ainsi qu’a commencé le 37e voyage international du Pape Destination : le Canada, qui deviendra le 56e pays visité par François depuis le début de son pontificat. “Un voyage très attendu”, a déclaré le directeur du Bureau de presse du Vatican Matteo Bruni, l’illustrant aux journalistes, qui arrive 20 ans après la dernière visite de Jean-Paul II dans le pays en 2002. Le pape Wojtyla avait été deux fois de plus au Canada, Bruni rappel : en 1984 et 1989. À ces trois occasions, il s’était adressé aux peuples autochtones.

Selon les mots de François, ce sera “un pèlerinage pénitentiel” qui, selon Bruni, “est né de cinq rencontres : avec des groupes individuels d’indigènes à Rome, en mars dernier, et avec les différents groupes réunis le 1er avril”.

9 interventions au programme, toutes prononcées en espagnol. Parmi les thèmes, a émis l’hypothèse de Bruni, “celui du colonialisme, pour le passé et le présent, et celui de marcher ensemble, également utilisé par les évêques locaux”. Et encore: “Indignation, douleur et honte pour le déracinement imposé aux peuples autochtones et les blessures qui leur sont infligées. Ce sont autant d’éléments que l’on pourrait retrouver dans les paroles et les gestes des prochains jours”.