Le Pape François, vivement préoccupé par le coup d’État en Birmanie, appelle à s’engager pour une “harmonieuse cohabitation démocratique”

Ces derniers jours, le Pape suit “avec vive préoccupation les développements de la situation qui s’est créée en Birmanie, pays que je porte dans mon cœur avec tant d’affection depuis ma visite apostolique en 2017”. C’est ce qu’a confié le Saint-Père lors de l’Angelus ce dimanche 7 février, près d’une semaine après la prise du pouvoir par les militaires.

“En ce moment si délicat, a jouté le Pape François, je veux assurer de nouveau ma proximité spirituelle, ma prière et ma solidarité avec le peuple de Birmanie”. Il a dit prier “pour que ceux qui ont des responsabilités dans le pays se mettent sincèrement à disposition pour servir le bien commun, promouvant la justice sociale et la stabilité nationale en vue d’une harmonieuse cohabitation démocratique”. “Prions pour la Birmanie”, a ainsi conclu François s’adressant aux fidèles de retour sur la Place Saint-Pierre ce dimanche grâce à l’assouplissement des restrictions dans la région romaine.

Ces dernières heures, des milliers de Birmans sont retournés manifester dans les rues de Rangoun contre le coup d’État militaire du 1er février qui a fait tomber le gouvernement de la dirigeante Aung SanSuu Kyi. “Nous continuerons de nous mobiliser jusqu’à ce que nous aillons la démocratie, à bas la dictature” a confié une manifestante lors de la protestation de samedi dans la capitale économique birmane.

L’accès a internet a été coupé plusieurs jours, a signalé l’ONG NetBlocks qui contrôle la sécurité informatique dans le pays. Mais l’interruption des réseaux sociaux n’a pas empêché de freiner le mouvement d’indignation de la population et les protestations massives contre le coup militaire. Les réseaux sociaux restent encore bloqués, mais la connexion internet a pu partiellement reprendre ces dernières heures.