Le premier porte-avions construit en Chine entre en service

Le premier porte-avions chinois construit en Chine quitte le port de Dalian pour son neuvième test en mer, le 14 novembre 2019.

La Chine a mis en service son premier porte-avions entièrement construit sur place, dans une base chinoise. Un nouveau grand du pays dans son ambitieuse modernisation militaire.

Le programme des porte-avions chinois est un secret d’État bien gardé. Mais le gouvernement affirme que le design du nouveau et second bâtiment se base sur le premier, le Liaoning, qui avait été acheté à l’Ukraine en 1998 et rénové en Chine.

Le président chinois Xi Jinping supervise en ce moment le plan de renouvellement de ses troupes armées, développant tous types d’engins : des avions invisibles aux missiles anti-satellite, alors que le pays veut renforcer sa présence en mer Méridionale et autour de Taïwan.

Le second porte-avions de la Chine a commencé les tests en mer l’an dernier, depuis la base de la province de Shandong, dans le port de Dalian au nord, où il a été construit, et a reçu le nom officiel de Shandong lors de sa mise en service, selon l’agence de presse officielle.

Xi Jinping a présidé la cérémonie sur la base navale de Sanya, dans la province méridionale de l’île de Hainan, une grande structure sur la côte de la mer Méridionale, où la Chine a construit des iles artificielles, pour mettre Washington en alerte dans la région.

Le dirigeant chinois est monté à bord du navire. Discutant avec l’équipage, il a donné “sa parole” quant au succès de la Chine dans la construction de leur propre bâtiment. Il était accompagné de ses proches alliés politiques : le vice-premier ministre Liu He, qui a mené des entretiens commerciaux avec les Etats-Unis et Zhang Youxia, un des deux vices-présidents de la Commission militaire centrale, responsable des forces armées dirigées par le président Xi.

Le mois dernier, le navire est passé par le détroit de Taiwan, dans sa zone maritime pour se diriger vers ce que la Chine appelle les “exercices de routines” en mer Méridionale.

Taiwan, territoire revendiqué par la Chine et qui se prépare à des élections en janvier, a dénoncé cette opération chinoise, accusant Pékin de vouloir l’intimider.

La Chine a utilisé principalement le Liaoning pour l’entraînement, afin d’améliorer la capacité la Marine a utiliser des avions de combat en mer et contre des navires de guerre.

À la différence des navires nucléaires à longue distance de la Marine américaine, le but est de fournir une zone de décollage suffisante pour les avions de chasse. Il ne possède pas la puissante technologie de lancement de la flotte américaine.

Selon les médias officiels, les experts affirment que la Chine a besoin de six porte-avions. Les USA en ont dix et prévoient d’en construire deux. D’après eux, le développement d’une telle force pourrait être prendre dix ans à la Chine, mais la construction de leur propre porte-avions sur place représente un progrès qui renforce le prestige de Pékin, affirment ces experts qui espèrent minimiser la force de la présence militaire des Américains dans la zone.

Les images satellites montrant la construction de ce nouveau porte-avions beaucoup plus grand en cours, parallèlement à de larges travaux d’infrastructures, suggérerait que ce navire est le premier d’une série de nouveaux grands bâtiments produits sur ce site.

L’armée chinoise n’a pas officiellement annoncé de plan de construction d’un troisième porte-avions, mais les médias d’État affirment qu’il est en construction.

Selon les prévisions, il s’agirait du premier navire chinois avec un pont plat et un système de lancement à catapulte, qui permettrait l’usage d’une plus grande gamme d’engins aériens et d’avions de chasse plus volumineux.

Les deux premiers porte-avions chinois sont relativement petits et peuvent accueillir jusqu’à 25 véhicules lancés par des ramps construites sur les ponts. Les Américains eux disposent habituellement près de quatre fois plus d’engins.

Angelo Martinengo

Container World