L’engagement de Maradona auprès des plus vulnérables à travers les oeuvres de l’Église

Le plus grand joueur de football de tous les temps, Diego Armando Maradona, restera dans les coeurs et les souvenirs pour son attitude en dehors du terrain : un homme généreux, protecteur des classes sociales les moins mises en valeur, des plus vulnérables. Il est devenu au fil des ans, malgré ses exploits qui ont fait de lui une star et même un Dieu au yeux des tifosi, le symbole de la rédemption possible des pauvres.

C’est ce qu’il est devenu, écrit le journal napolitain Il Mattino “parce qu’il représentait les opprimés, du Sud de l’Italie et du Sud du monde, l’un de nous, un faiseur de fierté, l’adversaire de la superpuissance de l’argent et de l’injustice. Seule Naples a su recueillir, d’instinct, tout le sens poétique d’un champion qui l’a rendu conscient de sa propre grande beauté”.

Voici pourquoi, dans ce lien magique avec Naples, ce n’est pas un hasard si l’immense fresque dédiée à Maradona via Taverna del Ferro, ait été peinte par-dessus celle du Pape. Une preuve d’affection sincère pour un homme en syntonie avec Naples.

Diego Maradona soutient la fondation Scholas Occurentes, créée par le Pape François, et au profit de laquelle se joue ce match interreligieux. En 2015, il est de retour à Rome pour participer à une conférence de presse au siège de Radio Vatican, où sont présentées des initiatives dans le domaine l’éducation et de la solidarité. C’est l’occasion d’une nouvelle rencontre avec le Saint-Père, à l’issue de laquelle le sportif argentin déclare:

«Je voudrais vraiment remercier Francisco pour toute l’affection qu’il m’accorde. Aujourd’hui, je crois que nous reconnaissons tous qu’il est un phénomène, qu’il fera quelque chose pour les enfants et que nous avons un Pape fantastique. Nous avons parlé de beaucoup de choses, de l’engagement afin que les joueurs se réunissent et fassent quelque chose pour les enfants qui ne mangent pas dans de nombreuses régions du monde. Et nous sommes tout à fait d’accord… mais cela prendra beaucoup de temps. Aujourd’hui, je peux dire que je suis un soutien de François. Le premier supporter de François, c’est moi».

«Le Saint-Père me traite comme un frère et traite tout le monde de la même façon, explique-t-il encore. Il traite tout le monde de la même manière: il embrasse tout le monde, il sert dans ses bras tout le monde. Il a peu de temps à sa disposition, il travaille beaucoup mais il trouve toujours du temps pour tout le monde». Maradona poursuit: «Ce que je vis est un rêve. C’est ce que je voulais faire depuis longtemps. J’ai joué au football et aujourd’hui, il y a des enfants qui continuent à jouer au football, qui doivent acheter des chaussures, pour lesquels il n’y a pas de terrain où ils peuvent jouer. Ce que nous voulons faire avec Scholas, c’est les aider».

L’année suivante, le 12 octobre 2016, lors de la troisième édition du match de football pour la paix, des fonds sont collectés pour la ville italienne d’Amatrice, gravement touchée par le tremblement de terre. Maradona, qui participe à l’évènement, indique avoir reçu un appel téléphonique du Pape. «Quand ils m’ont dit que nous jouerions aussi pour les personnes touchées par le tremblement de terre, j’ai pensé que nous ne pouvions pas manquer une initiative comme celle-ci. Nous allons faire quelque chose de très important, nous allons collecter des fonds pour nourrir les enfants, pour avoir notre mot à dire sur la paix et pour donner un grand coup de main au Pape François», explique également le joueur.

Source : VaticanNews