Intempéries meurtrières en France et en Italie : les messages de soutien des évêques

Le bilan humain s’est alourdi après le passage meurtrier des violentes intempéries qui ont frappé début octobre les régions italiennes de Ligurie, Piémont et Val d’Aoste, et la Côte d’Azur côté français. Au moins douze corps ont été retrouvés après les pluies torrentielles qui ont atteint des records historiques, notamment à Vintimille et Sanremo, juste après le passage de la frontière franco-italienne. Plusieurs ponts ont été arrachés par les torrents de boue, les crues ont provoqué des inondations qui ont détruit des habitations, des écoles et des routes. Plusieurs villes se sont retrouvées isolées, sans eau, ni électricité pour 8000 foyers.

“Les violentes intempéries qui ont frappé les régions du Nord ont provoqué d’importants dégâts” a déploré le Président du Conseil. “Des territoires entiers sont meurtris, de nombreuses communes du Piémont et de la Ligurie sont en grave difficulté, et encore une fois, nous payons le prix fort en terme de pertes humaines”, a écrit sur Facebook Giuseppe Conte.

“Ces tragédies ne naissent pas par hasard”

L’archevêque de Turin, dont la région a largement subi ces pluies diluviennes, a aussi réagi à la situation dramatique, regrettant que “encore une fois, nos terres et nos montagnes ont été durement touchées par le désastre provoqué par la pluie trop abondante et imprévisible”. Mgr Cesare Nosiglia estime que “désormais, nous ne pouvons plus parler de fatalité: le changement climatique nous enseigne, tout au long de l’année, les conséquences de mauvais choix peu prévoyants quant à la protection du territoire”, dénonce-t-il, choqué surtout par les pertes humaines, “ces deuils nous touchent directement: la vie est la vraie première valeur!”.

Le Président de la Conférence épiscopale piémontaise insiste sur le fait que “ces tragédies ne naissent pas seulement du destin ou du hasard, mais prennent leurs racines dans des choix qui ne datent pas d’hier”, dénonce-t-il, soulignant que “c’est une cercle vicieux: les municipalités et le entités territoriales n’ont pas de ressources pour préserver le territoire, l’Etat est loin, les projets européens restent chimères”.

Il appelle donc à considérer que cet “énième drame d’inondations, comme en 1994 et en 2000, nous rappellent à tous le devoir de la politique, en tant qu’engagement direct des personnes et des communautés”, conclut l’archevêque. “Cette politique qui recherche le bien commun, et non pas seulement, comme ne cesse de le répéter le Pape François, un instrument pour des intérêts individuels ou de certains groupes”.

La solidarité de l’évêque de Nice

Côté français, l’évêque de Nice a lui aussi adressé un message de solidarité aux habitants des Alpes-Maritimes touchés par la tempête du 2 octobre. “Nous marchons ensemble, nous ne vous oublierons pas” a affirmé Mgr André Marceau, dans une vidéo.

Il dit avoir suivi la situation avec “beaucoup de peine et de douleur”. Après les inondations qui ont dévasté le sud de la France, “je veux apporter de la solidarité aux habitants de nos belles régions du Var, Tinée, Roya, Vésubie”. L’évêque assure qu’il fera “tout ce qu’il peut faire pour aider, garder dans l’espérance les communautés chrétiennes”. Il transmet enfin les mots de solidarité et l’appel à prier pour ces populations touchées de la part du Recteur du Sanctuaire de Lourdes.