Luciano Vasapollo remercie le pape François au nom des exilés à Paris, après avoir été l’intermédiaire en décembre de leurs souffrances et aspirations

Le professeur Luciano Vasapollo, doyen d’économie à Sapienza et militant impliqué dans le Réseau d’artistes et d’intellectuels pour la défense de l’humanité, ainsi que vice-président de l’Association Père Virginio Rotondi pour un journalisme de paix, qui promeut ce journal en ligne, a demandé à FarodiRoma d’adresser au Pape François “des sincères remerciements pour la grande disponibilité dont il fait toujours preuve envers les exclus, les marginalisés, les prisonniers et aussi envers nos amis qui ces derniers jours ont vu leur droit à ne pas être extradés par la France sur la base de condamnations judiciaires pour des faits il y a environ 50 ans, prononcée dans des procès célébrés par contumace et avec des violations évidentes du droit à la défense déterminées par les lois spéciales alors en vigueur dans notre pays”.

Comme on le sait, le professeur Vasapollo s’était adressé au pape François pour lui faire part du désir qu’il priait pour eux exprimé par les 10 exilés italiens accueillis en France sur la base des dispositions légales établies par la doctrine dite Mitterrand. Et le Pape François avait envoyé au professeur de Sagesse une lettre de la Secrétairerie d’Etat qui contenait l’assurance significative au nom du Pontife, d'”un souvenir dans la prière pour vous et pour ceux qui vous sont chers, afin que la bonté de Jésus, Roi de paix, accorde et réalise les aspirations légitimes de chacun, inspirant le respect de la justice”.

C’est précisément ce souhait de “gestes concrets d’entente mutuelle et de réconciliation” qui semble s’être concrétisé avec la décision de la Chambre de l’Instruction de la Cour d’appel de Paris qui a décidé de refuser l’extradition demandée par l’Italie pour les 10 exilés italiens qui ils avaient même été arrêtés dans le cadre de l’opération ‘Red Shadows’ en avril 2021.
“Nos amis – commente Vasapollo – ont eu de bonnes nouvelles car tous les dix se sont vu refuser l’extradition de la France, donc le fait vraiment choquant d’une demande de la justice italienne dictée exclusivement par la logique du pouvoir politique a été annulé, car nous parlons de des personnes qui ont commis ou non des faits il y a au moins 45 ans et qui ont sans doute purgé une peine sinon en prison (comme c’est arrivé pour certains d’entre eux) certainement avec l’exil, et en France aujourd’hui ils ont chacun leur famille, ce sont des grands-parents, ils sont parents, ils ont un travail et sont impliqués dans le travail social.

La demande du gouvernement italien représentait donc presque une volonté de revanche de la part d’un pays, le nôtre, qui ne voulait nullement entamer un processus de réconciliation en lançant une amnistie comme l’ont fait plusieurs parlements d’Amérique latine, permettant ainsi que certains tenants des différentes formations de guérilla ont été élues à la présidence de l’État, comme cela s’est produit ces derniers jours en Colombie avec Gustavo Petro et les années précédentes au Brésil avec Dilma Rousseff et en Uruguay avec Pepè Mujica”.

“Des événements et des personnes – souligne Vasapollo – que le pape François connaît bien, et auxquels j’ai également fait référence lorsque j’ai eu l’occasion de lui parler le 1er décembre dernier, et j’ai pu l’informer de l’affaire juridique qui m’a donné beaucoup de inquiétude pour ces amis de Paris et leurs familles. Et maintenant je me fais l’intermédiaire de leurs remerciements au Saint-Père, voulant maintenant lui faire savoir combien cela a réconforté nos amis et leurs familles que j’aie parlé d’eux au Pape et qu’il m’ait fait envoyer une lettre de réponse signée par Monseigneur Roberto Bona, qui est un haut fonctionnaire de la Secrétairerie d’État en tant qu’assesseur de la première section des affaires générales. Une lettre dans laquelle il m’écrit, au nom du Pape François, que le Pontife lui-même a apprécié les sentiments et le dévouement qui ont poussé mes amis à se tourner vers lui à travers moi, et il dit une très belle chose assurant un souvenir dans la prière pour moi et pour tous ceux qui me sont chers, ‘afin que la bonté de Jésus, Roi de la Paix, accorde et réalise les aspirations légitimes de chacun, inspirant le respect de la justice'”.

“Je pense – conclut le prof. Vasapollo – que ces aspirations ont maintenant été reconnues et que la prière de François a eu un effet ainsi que son souhait que toute l’affaire soit résolue positivement grâce à la prière à la Vierge Marie. Merci Pape François, Merci Saint-Père, de tout mon cœur, j’espère que mes remerciements pourront vous parvenir à travers FarodiRoma et j’espère vous apporter en personne, lorsque cela sera possible, l’expression de la gratitude des exilés à Paris et de leurs familles”.