Ne pas oublier que le royaume de Dieu n’est pas de ce monde. François: Jésus n’a pas d’ambition politique

Le royaume de Dieu est fondé sur l’amour, non sur la violence et la force des armes. Pour le Pape François, il est évident que le Christ n’a aucune ambition politique ; il suffit de voir ce qu’il se passe après la multiplication des pains lorsque la foule se met à la recherche de Jésus pour le proclamer roi, espérant qu’il rétablisse la royauté juive en Israël, et renverse la puissance romaine. Mais le Seigneur se retire dans la montagne, à l’écart pour prier, car pour Lui, la royauté «ne se réalise pas avec la révolte, la violence et la force des armes». Et Il le fait remarquer à Pilate: si son royaume était de ce monde, des gardes auraient combattu pour Le défendre.

Jésus «veut faire comprendre qu’au-dessus du pouvoir politique, se trouve un autre beaucoup plus grand» qui ne se conquiert pas par des moyens humains. Lui, Jésus est venu sur terre «pour exercer ce pouvoir» en rendant témoignage à la vérité ; une vérité divine, suprême et immuable, qui est le message essentiel de l’Evangile: «Dieu est Amour». Jésus est le roi d’un royaume éternel affermi sur l’amour, à l’inverse des «règnes fondés sur le pouvoir des armes et la prévarication» et donc voués à s’effondrer. La solennité que l’Eglise célèbre aujourd’hui nous rappelle que la création toute entière tend vers la «manifestation définitive de Jésus», Roi de l’univers et Seigneur de l’Histoire.

Aujourd’hui, Jésus «nous demande de le laisser devenir notre roi» ; un roi qui «nous a sauvés de la mort» par son sacrifice sur la croix, qui éclaire notre existence de sa lumière. «Mais nous ne devons jamais oublier que le royaume de Jésus n’est pas de ce monde. Il pourra donner un sens nouveau à notre vie (…) seulement à condition que nous suivions pas les logiques du monde et de ses rois», a conclu le Pape.

Juste après la prière de l’Angélus, le Souverain Pontife a rappelé la commémoration, hier samedi, par l’Ukraine, du 85e anniversaire de l’Holomodor, une terrible famine provoquée par les autorités soviétiques et qui causa la mort de millions de personnes, «une image douloureuse». «Que cette immense blessure du passé soit un appel pour que de telles tragédies ne se répètent plus jamais. Prions pour ce cher pays et pour la paix tant désirée», a déclaré le Pape.