Pape François: le cléricalisme est notre perversion la plus laide

“L’évêque n’est pas le propriétaire de la société, non. Il n’est pas le maître. Ce n’est pas celui qui commande et certains obéissent, d’autres prétendent obéir et d’autres ne font rien. Non, l’évêque est le père, il est fécond, c’est lui qui génère la mission “.

Le pape François l’a affirmé en rencontrant les séminaristes d’Agrigente, accompagnés du cardinal Francesco Montenegro. Ayant mis de côté le discours préparé, le pape a esquissé avec des mots “la relation avec le peuple de Dieu”. “Chacun de nous – a-t-il expliqué – a été tiré du peuple de Dieu, a été choisi et nous ne devons pas oublier d’où nous venons. Parce que souvent, lorsque nous oublions cela, nous tombons dans le cléricalisme et oublions les gens dont nous sommes originaires. N’oubliez pas maman, papa, grand-mère, grand-père, village, pauvreté, difficultés des familles: ne les oubliez pas! Le Seigneur vous a pris à partir de là, du peuple de Dieu, car avec cela, avec cette mémoire, vous saurez parler au peuple de Dieu, comment servir le peuple de Dieu. Le prêtre qui vient du peuple et n’oublie pas qu’il est pris par peuple, de la communauté chrétienne, au service du peuple “.

“Le cléricalisme, mes chers amis – le pape s’est adressé aux futurs prêtres d’Agrigente – est notre perversion la plus laide. Le Seigneur veut que vous soyez des bergers, des bergers de gens, pas des clercs d’État. Ce mot mission que je voulais emporter est chargé, chargé de la volonté de Jésus, chargé du Saint-Esprit. Par conséquent, je vous recommande, du séminaire, d’apprendre à voir en l’évêque le père qui était là pour vous aider à grandir, pour avancer et pour vous accompagner dans les moments de votre apostolat: dans de beaux moments, dans des moments difficiles, mais toujours vous accompagner; dans les moments de succès, dans les moments de défaite que vous aurez toujours dans la vie, tout cela … C’est quelque chose de très, très important “:

Enfin, le pape François a répété avec une vigueur renouvelée sa condamnation de la calomnie qui empoisonne la vie de l’Église. “Le bavardage, le bavardage – a-t-il dit – est la plaie du presbytère. Si vous avez quelque chose contre lui, dites-le sur votre visage. Dilla d’homme à homme. Mais ne parlez pas mal: ce n’est pas pour les hommes! Je ne dis pas d’un homme spirituel, non, ce n’est pas comme un homme, simplement “. Selon le pape, “quand il n’y a pas de bavardage dans un presbytère, quand cette porte est fermée, il y a un peu de bruit, lors de réunions, on dit des choses en face, on se lève un peu” … frères! À la maison, nous nous sommes disputés comme ça. Mais en vérité. Et puis, occupez-vous des frères, aimez-vous. Moi aussi, a-t-il conclu, nombreux sont ceux qui ne m’aiment pas et qui n’aime pas les autres. C’est une chose naturelle de la vie, mais le niveau de notre consécration nous conduit à autre chose: être harmonieux, en harmonie. C’est une grâce que vous devez demander au Saint-Esprit “.