Parolin et le 11 septembre: “Je venais de rentrer des États-Unis, c’était un traumatisme fort”. Le souci des “dérives violentes” du no vax

“Je venais de rentrer des États-Unis où j’avais participé à un programme offert par les États-Unis aux diplomates du monde entier. La nouvelle me parvint quelques jours plus tard et me frappa particulièrement durement. Ensuite, ce que cela a causé partout dans le monde a été un drame, un traumatisme…”. C’est ainsi que l’émotion ressentie le 11 septembre 2001, le secrétaire d’État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, à la bibliothèque Leoniana à Rome pour signer le protocole d’accord entre la via Romee, où il répondait aux questions des chroniqueurs en marge, à partir du souvenir de l’attentat contre les Twin Towers.

“Je me souviens – ajoute le cardinal – qu’une des réflexions qui a été faite à cette occasion était que le terrorisme ne se combat pas seulement en se concentrant sur la sécurité, mais aussi en essayant de changer de culture par l’éducation et la formation”.

Selon le secrétaire d’État, “cela reste toujours la clé dans un monde qui connaît encore aujourd’hui le terrorisme. Très peu de choses ont changé plusieurs années plus tard. Le monde continue d’être plein de difficultés et de problèmes”.

Se vacciner est un acte de responsabilité

Parmi ces problèmes, rapporte Salvatore Cernuzio dans Vatican News, le cardinal inclut la pandémie de Covid qui continue de faire des morts et des infections. Dans ce contexte, Parolin rappelle les appels du Pape François à la vaccination, en particulier le dernier: “Vacciner est un acte d’amour”. “Notre réflexion en tant qu’Église doit être que – a-t-il dit -, nous rappelons la dimension éthique du vaccin. C’est un acte de responsabilité : nous devons être responsables envers nous-mêmes et envers les autres. Nous avons le devoir de préserver notre santé et surtout de ne pas nuire aux autres”.

Dans ce sens, a déclaré le cardinal, les récentes manifestations des soi-disant No-Vax sont inquiétantes, en particulier l’actualité récente d’actes de violence planifiés via les réseaux sociaux et déjoués par un blitz policier : “Je ne comprends pas pourquoi il devrait nous imposer à la violence face à ces choses”, commente Parolin. “Le problème aujourd’hui, c’est de pouvoir se parler et se convaincre, car souvent chacun de nous n’écoute que lui-même ou ceux qui pensent et paradent comme lui. Il n’y a aucun effort pour entrer dans le point de vue des autres”. Au lieu de cela, selon le cardinal, “le seul moyen de sortir de cette situation est de se parler, de se donner les raisons pour lesquelles il convient de se faire vacciner comme solution à la pandémie. Bien sûr – avoue-t-il – c’est un long parcours qui demande de la patience, surtout face à des dérives violentes que je ne comprends pas”.

Avec les journalistes, le secrétaire d’État a également répondu à une question sur la rencontre hier entre le leader de la Ligue, Matteo Salvini, et le secrétaire aux relations avec les États, Monseigneur Paul Richard Gallagher, dans le cadre des rencontres qu’il a régulièrement joue avec des parlementaires du monde entier. “Je n’étais pas là à la réunion, donc je ne peux pas faire beaucoup de commentaires”, souligne Parolin, mais j’ai entendu Gallagher qui m’a dit qu’il était aussi content et qu’il était possible, de façon sereine, de trouver quelques points de accord même sur les sujets les plus brûlants”. Parmi celles-ci, également la situation difficile en Afghanistan, principale raison de la rencontre.

Enfin, le cardinal a commenté le protocole signé dans la matinée qui implique une quinzaine d’Etats et vise à promouvoir une collaboration mutuelle au service des pèlerins qui se rendront à Rome de toute l’Europe pour la prochaine année jubilaire. “On ne veut pas détourner le chemin d’un point de vue de la foi – dit le cardinal -, il y a tout un aspect culturel humain et j’en passe. Cependant, je voudrais souligner la grande opportunité pour la recherche de la foi « que représente cette initiative”. Aujourd’hui “nous avons le problème de trouver de nouvelles formes pour l’annonce de l’Evangile et c’est l’une des voies qui s’ouvrent pour que les personnes puissent retourner à elles-mêmes et trouver une intériorité, puis s’ouvrir à la proposition chrétienne qui se trouve dans le silence de cœur et non dans le bruit extérieur”.

Source : Vatican News