Pour le Forum économique de Davos, le Pape appelle à accroître la solidarité avec les plus pauvres

“Placer la personne humaine, plutôt que la simple poursuite du pouvoir ou du profit, au centre même de la politique publique” a demandé le Pape François dans son message délivré dans une lettre pour le “World Economic Forum” de Davos qui s’est ouvert en Suisse ce 21 janvier.

“Ce devoir, explique le Pape, est autant la responsabilité des secteurs économiques que des gouvernements, et il est indispensable dans la recherche de solutions équitables pour les défis auxquels nous faisons face”. Il est donc “nécessaire d’aller au-delà des approches technologiques ou économiques à court terme et de prendre pleinement en compte la dimension éthique dans la recherche de solutions aux problèmes actuels ou dans la proposition d’initiatives pour l’avenir”.

Le Pape souhaite que les décisions prises à Davos puissent “conduire à un accroissement de la solidarité, en particulier avec ceux qui sont le plus dans le besoin, qui subissent l’injustice sociale et économique et dont l’existence même est menacée”.

Penser aux générations futures

Le Forum économique de Davos ouvert en Suisse aujourd’hui a, ces dernières années, “offert une opportunité pour l’engagement de différents acteurs pour explorer des voies innovantes et efficaces pour construire un monde meilleur”, écrit François dans son message confié au cardinal Peter Turkson. Il a aussi “fournit une arène où la volonté politique et la coopération mutuelle peut être guidée et renforcée pour dépasser l’isolationnisme, l’individualisme et la colonisation idéologique qui, malheureusement, caractérise trop le débat contemporain”.

“Nous sommes tous membres de la même famille humaine”, a souligné le Pape, pour qui, de cette fraternité originelle, descend “l’obligation morale de prendre soin les uns des autres, tout comme le principe corrélatif qui consiste à placer la personne humaine, plutôt que la simple poursuite du pouvoir ou du profit, au centre même de la politique publique”.

“En reconnaissant les résultats atteints ces cinquante dernières années, j’espère que les participants au Forum d’aujourd’hui, comme à l’avenir, gardent en tête la haute responsabilité que chacun de nous a à poursuivre un développement intégral de tous nos frères et soeurs, y compris ceux des générations futures”, conclu le Pape François.