Rachel Kéké, parmi les dernières et les dernières, des luttes syndicales à l’Assemblée française (Maria Anna Goni)

Elle sera l’un des nouveaux visages de la nouvelle Assemblée française: Rachel Kéké, candidate investie par la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), formation politique du leader Jean Luc Mélenchon, dans la 7e circonscription du Val-de-Marne , remporté au second tour des élections législatives avec 50,3 % des voix. Son adversaire direct était l’ancienne ministre des sports Roxana Maracineanu, qui a marqué 49,7%.

Entre les deux tours Rachel avait appelé à la mobilisation des abstentions, se fiant à ce tour électoral : « C’était une surprise. (…) Les gens veulent me voir à l’Assemblée nationale (…) ce serait historique”, a-t-il dit.

Serveuse de profession, elle était l’une des figures de proue du mouvement de grève des femmes de ménage, qui dénonçait des conditions de travail jugées indignes. Après vingt-deux mois de mobilisation, ils avaient obtenu en mai 2021 une amélioration de leurs conditions de travail.

Née en Côte d’Ivoire, Rachel Kéké est arrivée en France en 2000, à l’âge de 26 ans, après le coup d’État militaire qui a renversé Henri Konan Bédié. Naturalisée française en 2015, elle a d’abord été coiffeuse, serveuse, puis gouvernante, une de ces travailleuses indispensables, souvent des femmes, qui « peinent » à joindre les deux bouts.

En se lançant pour la première fois dans l’aventure politique, la syndicaliste experte de la lutte sociale a soutenu son désir de pouvoir poursuivre cette bataille dans l’hémicycle, mettant en avant l’argument de la proximité sociale et géographique.

Maria Anna Goni