Ukraine. Le pape François condamne la logique puérile des armes et la cruauté des mercenaires (S.I.)

Le pape François est revenu pour condamner la spirale de violence alimentée par l’envoi d’armes et de mercenaires pour combattre des deux côtés en Ukraine, où le seul résultat obtenu est la destruction de la coexistence civile et de toutes les infrastructures avec d’énormes pertes en vies humaines. Il l’a fait lors de l’audience générale tenue sur la place Saint-Pierre.

“Rinnovo il mio invito alla preghiera per la martoriata Ucraina: chiediamo al Signore la pace per questa gente così tribolata e che soffre tanta crudeltà dalla parte dei mercenari che fanno la guerra”, ha detto a conclusione dell’inccintro, salutando i fedeli di lingua italienne.

“Le dialogue est l’oxygène de la paix”, disait-il au contraire dans la catéchèse consacrée à son voyage à Bahreïn, divisée en trois mots : “Dialogue, rencontre et cheminement”. “Choisissez le chemin de la rencontre et rejetez celui de la confrontation. Combien nous en avons besoin ! Combien nous avons besoin de nous rencontrer!”, s’est exclamé Francis.
“Je pense à la guerre insensée subie par l’Ukraine tourmentée, et à bien d’autres conflits, qui ne seront jamais résolus – a-t-il dénoncé – par la logique enfantine des armes, mais seulement par la force douce du dialogue”.

“Mais sauf l’Ukraine, qui est tourmentée, pensons aux guerres qui durent depuis des années”, a-t-il exhorté au pied levé : “Pensons à la Syrie, vieille de plus de dix ans, pensons aux enfants du Yémen, pensons au Myanmar”. . Maintenant, le plus proche est l’Ukraine, mais que font les guerres ? Ils détruisent. Ils détruisent l’humanité, ils détruisent tout”.

Dans la catéchèse, d’ailleurs, François a confié qu’il “sentait émerger le désir qu’entre chrétiens et musulmans les rencontres se multiplient, que des relations plus solides s’établissent, que nous nous prenions davantage à cœur. A Bahreïn – comme c’est la coutume en Orient – les gens portent la main à leur cœur lorsqu’ils saluent quelqu’un. Je l’ai fait aussi, pour faire de la place en moi à ceux que j’ai rencontrés. Car, sans acceptation, le dialogue reste vide, apparent, il reste une question d’idées et non de réalité”.

“La première visite d’un Pape à Bahreïn a représenté une nouvelle étape dans le cheminement entre croyants chrétiens et musulmans”, a-t-il noté, expliquant que sa participation au Forum interreligieux avait été décidée « pour ne pas nous embrouiller ou édulcorer la foi – non, le dialogue n’arrose pas – mais pour construire des alliances fraternelles au nom du Père Abraham, qui fut pèlerin sur la terre sous le regard miséricordieux de l’unique Dieu du Ciel, Dieu de paix”.

“Le dialogue ne s’édulcore pas – a poursuivi Francis au pied levé – car pour dialoguer, il faut avoir sa propre identité, il faut partir de sa propre identité. Si vous n’avez pas d’identité, vous ne pouvez pas dialoguer: pour qu’un dialogue soit bon, il faut partir de sa propre identité, être conscient de son identité, et donc on peut dialoguer”.
Puis la référence à la première rencontre œcuménique de prière pour la paix, “avec le cher Patriarche et Frère Barthélémy et avec des frères et sœurs de diverses confessions et rites”. “Les frères et sœurs dans la foi, que j’ai rencontrés à Bahreïn, vivent vraiment sur le chemin”, a reconnu le pape, soulignant qu'”il s’agit pour la plupart de travailleurs immigrés qui, loin de chez eux, trouvent leurs racines dans le peuple de Dieu et leur famille dans la grande famille de l’Église”.
“C’est merveilleux de voir ces immigrés, ces chrétiens qui se rassemblent et se soutiennent dans la foi”, a-t-il commenté à la volée: “et aller de l’avant avec joie, dans la certitude que l’espérance de Dieu ne déçoit pas”. “En pensant à leur parcours, à leur expérience quotidienne du dialogue, sentons-nous tous appelés à élargir nos horizons”.

“S’il vous plaît, cœurs dilatés, pas ces cœurs fermés et durs, pour que cette fraternité humaine aille plus loin”, a-t-il finalement demandé d’emblée, évoquant l’invitation “à s’ouvrir et à élargir nos intérêts, à nous consacrer à la connaissance des autres”. François a également fait référence à l’Ukraine lorsqu’il a salué les fidèles polonais peu avant, et a rappelé l’anniversaire, après-demain, de l’indépendance de la Pologne, demandant “un engagement renouvelé pour la fraternité, la protection de la vie et la dignité de la personne humaine dans votre pays et à l’étranger, en particulier dans l’Ukraine voisine”.
François a adressé une pensée “au peuple chypriote, en deuil national pour la mort de Sa Béatitude Chrisostomos II”. “C’était un pasteur clairvoyant, un homme de dialogue et un amoureux de la paix”.

Salvatore Izzo