Le Pape François a accepté la démission du Secrétaire général du Synode des évêques le cardinal Lorenzo Baldisseri, et nommé dans le même temps son adjoint depuis un an, Mgr Mario Grech, évêque émérite du diocèse de Gozo, petit île de l’Etat maltais.
Expert du droit canon et civil, diplômé de deux Universités pontificales, l’évêque maltais avait participé au Synode spécial sur la famille en 2014 en contribuant aux débats, se positionnant alors ouvertement en faveur de l’accès, dans certaines conditions, des personnes divorcées aux sacrements.
L’an dernier, à l’automne 2019, l’évêque a participé au Synode pour l’Amazonie en tant que membre imminent de l’Assemblée. Il a ainsi pu connaitre directement les personnes impliquées dans le processus synodal, en accompagner l’organisation et les évolutions, en collaboration avec son désormais prédécesseur le Cardinal Baldisseri.
Défenseur des migrants
Le prélat s’est aussi clairement placé en défenseur des droits des plus faibles et notamment des migrants. “Nous avons célébré le 70è anniversaire de la Déclaration des Droits de l’Homme mais je me demande: où sont passés ces droits ? Comment se fait-il que la société est si insensible à la défense des droits fondamentaux de la personne? Je comprends que la question des migrants est complexe, qu’elle doit être suivie et gérée avec beaucoup de sérénité, de prudence mais aussi de responsabilité. Nous ne pouvons pas abandonner la vie humaine” avait déclaré Mgr Mario Grech, se disant “blessé” en tant qu’homme d’Eglise lorsque Matteo Salvini, alors ministre de l’Intérieur italien, avait exhibé un rosaire devant ses partisans.
Dans une interview à une radio locale, il a ainsi considéré que les Maltais qui utilisaient leur foi chrétienne pour justifier l’idéologie souverainiste, avaient un comportement contraire à l’accueil, “et sont en train de manipuler leur religion alors que l’Evangile condamne les idéologies”. Il appelle à l’inverse à favoriser l’esprit de don et de pauvreté deux valeurs chrétiennes.
