Parolin entre Mattarella et Xi Jinping. Entretien avec le secrétaire d’État (VIDÉO)

Dans un entretien avec le journaliste Gian Angelo Pistoia, qui l’a rejoint à Primiero, dans le Trentin, où il passe ses vacances, qui s’achèvent aujourd’hui, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du pape François, s’étend à tous les niveaux sur des questions d’une grande actualité. De la fin du mandat du président de la République Sergio Mattarella, à qui une grande relation d’estime le lie, aux prochains engagements du pape François, qui se remet après le discours de ces dernières semaines.

Mais lors de la rencontre avec le cardinal, il a également été question des relations internationales avec la Chine et des prochaines visites institutionnelles du secrétaire d’État du Vatican, appelé à faire un excellent travail dans les prochains mois. “Nous sommes toujours en phase de dialogue”, a déclaré le cardinal vénitien, rappelant l’accord historique avec Pékin signé en 2018 et renouvelé en 2020 pour deux ans supplémentaires.

La pandémie, a observé le cardinal Parolin, “a également touché cette zone”, rendant la confrontation plus difficile, “mais – a-t-il poursuivi – nous espérons pouvoir reprendre les réunions le plus tôt possible et pouvoir traiter de nombreux autres problèmes qui sont sur la table et qui concernent la vie de l’Église catholique en Chine”. Et pour les catholiques du grand pays asiatique, le secrétaire d’État a exprimé non seulement une proximité dans la prière, mais aussi de l’admiration : « Nous sommes fiers du témoignage de foi qu’ils donnent. Nous espérons qu’ils seront toujours de bons citoyens et de bons catholiques », qui « expriment cette double dimension aussi dans leur vie concrète”.

Dans les mois qui ont suivi l’Accord avec la Chine, la sentence que le cardinal Parolin avait prononcée dans une interview remonte, alors que sur fond de critiques adressées au Pape pour l’ouverture à l’Est, le cardinal a déclaré : « L’Occident devra fermer des excuses à François”. Invité à revenir sur cette déclaration, le secrétaire d’État a observé que “l’annonce évangélique que le pape François fait continuellement écho dans ses propos” ne rend peut-être pas toujours “même sa proposition, son message facile à accepter”. Et pourtant, a-t-il répété, « le Pape indique vraiment une voie, surtout avec les Frères tous après la pandémie, qui peut vraiment nous aider à sortir des bas-fonds dans lesquels se trouve notre société et à nous lancer vers la construction d’un monde nouveau, un monde meilleur “.

Une question concernait la santé de Francesco après l’opération qu’il a subie au Gemelli le 4 juillet dernier. “Lentement il se remet”, a-t-il informé, “ça lui prend son temps aussi”, mais “je pense qu’il se remet bien. Il a une fibre solide ». En témoignent, a-t-il ajouté, la reprise des engagements, les auditions mais aussi le voyage prévu en septembre avec des escales en Hongrie et en Slovaquie.

Le cardinal Parolin a donc tenu des mots “de gratitude et d’affection” pour le président italien Sergio Mattarella, qui a atteint la dernière ligne droite de son mandat de sept ans : “C’est toujours une joie pour moi de le rencontrer, précisément à cause de sa haute stature morale et spirituelle qu’il exprime et pour la mission qu’il a accomplie ces dernières années”, en particulier les dernières, les plus difficiles, dans lesquelles “il a vraiment su montrer le meilleur de l’Italie et donner des indications très, très adéquates pour résoudre problèmes”.

Une dernière note concernait les engagements à venir du cardinal Parolin, dont un voyage imminent en Lituanie pour l’ordination du nouveau nonce apostolique en Ukraine.
Enfin, il y a les remerciements habituels à la vallée Primiero qui l’accueille chaque année et où il reviendra l’année prochaine.