“A la guerre et aux divisions s’oppose la culture de la rencontre. Pape François : “Que la communication ne soit plus jamais au service de l’hostilité”

“La guerre et les divisions sèment le ressentiment et les peurs dans les cœurs”, tandis que “l’autre qui est différent de moi est souvent perçu comme un rival” et malheureusement “la communication globale et envahissante” fait de cette “attitude répandue” une mentalité, et fait apparaître “les différences comme des symptômes d’hostilité” engendrant “une sorte d’épidémie d’inimitié”.

Dans un message (signé par le secrétaire d’État Pietro Parolin) à la Rencontre pour l’amitié entre les peuples, qui sera ouverte le 20 août à Rimini par le président de la Conférence épiscopale italienne et archevêque de Bologne Matteo Maria Zuppi, le pape François décrit la tension qui oppose la vision unipolaire de l’Occident impérialiste à la majorité du monde qui aspire au contraire à un véritable multipolarisme.

L’objectif est de “continuer à promouvoir la culture de la rencontre”, avec une attitude “ouverte à tous, sans exclusion, parce qu’en chacun il y a un reflet du Père qui “donne à tous la vie, le souffle et tout””.

Le Message sera lu, à l’ouverture de la 44e Rencontre pour l’amitié entre les peuples, par Mgr. Nicolò Anselmi, nouvel évêque de Rimini. Parolin rappelle dans le texte que le « chemin que chacun peut emprunter » et que l’Église ne cesse d’encourager est « de se réconcilier avec sa famille, ses amis ou ses voisins, de prier pour ceux qui nous ont fait du mal, de reconnaître et d’aider ceux qui sont dans le besoin, d’apporter une parole de paix “partout” François répétant ce qu’il a dit dans son discours à la Rencontre mondiale sur la fraternité humaine “Pas seul”, le 10 juin dernier.

Le thème de la Rencontre de Rimini, qui se déroule du 20 au 25 août, est “L’existence humaine est une amitié inépuisable”, un choix qui “va clairement à contre-courant”, observe le Pape, ajoutant que l’actuel est “un époque marquée par l’individualisme et l’indifférence, qui génèrent de la solitude et de nombreuses formes de gaspillage”. “Une situation dont il est impossible de sortir par ses propres moyens”, car “personne ne peut se sauver”. Pour cette raison, Dieu a envoyé son Fils, “définitivement un nouvel horizon”, mais aussi “un nouveau mot pour tant de situations d’exclusion, de désintégration, de fermeture, d’isolement”, réitère le Pape en se référant à son homélie à Asunción, Paraguay du 12 juillet 2015.

S.C.