Abus dans l’Église : le Vatican lance une “task force” pour aider à la protection des mineurs

Le Vatican a présenté ce 28 février la “task force” qui accompagnera les Conférences épiscopales pour préparer et mettre à jour les lignes directrices en matière de protection des mineurs et les initiatives mises en oeuvre pour renforcer la prévention et la lutte contre les abus. Ce groupe de travail dirigé par des prélats du Vatican et des experts en droit canon, a été nommé pour deux ans, à partir du 24 février 2020.
Le Père Federico Lombardi, jésuite ancien porte-parole du Saint-Siège et actuel président de la Fondation Joseph Ratzinger – Benoît XVI, a présenter ce groupe de travail aux journalistes en Salle de presse. Selon le modérateur de la rencontre sur “la protection des mineurs dans l’Eglise” organisé au Vatican par le Pape François il y a un an, “ici – dans le domaine de la réception dans les différents lieux des lois et des orientations de l’Eglise – se joue le travail de la vaste et profonde réponse au drame des abus dans leurs diverses formes”.
“Sans nous décourager, nous devons penser qu’une Eglise purifiée et consciente, renouvelée et ‘en sortie’, pourra accomplir un service très précieux dans la lutte contre les abus, sexuels ou de tout genre”, a souligner le religieux.
Une série de mesures depuis un an
Le Père Lombardi a aussi cité “l’Osservatore Romano”, le journal officiel du Vatican, qui a récemment récapituler toutes les mesures prises par le Vatican depuis un an pour combattre et prévenir les abus sexuels sur les mineurs dans l’Eglise. Un mois seulement après le sommet de février 2019, “le 26 mars, François a signé trois documents qui changent le visage de la législation vaticane”.
Le premier est la Lettre apostolique en forme de Motu proprio par lequel il est établi que celui qui commet un ‘abus ou un mauvais traitement contre des mineurs ou toute personne vulnérable’ sera poursuivi, que la justice interne ait une juridiction pénale pour les crimes commis sur le territoire du Vatican, qu’une assistance spirituelle, médicale, sociale et légale soit proposée aux victimes, ainsi que le droit à un procès équitable”.

La deuxième décision du Pape est la Loi 297. Un nouveau code qui impose, entre autres, l’obligation de dénoncer tout crime, et fixe à 20 ans la fin de la prescription à partir de 18 ans s’il s’agit d’un abus sur mineur.

La troisième mesure, “les lignes directrices pour la protection des mineurs”, prévoit les “critères pour choisir les assistants pastoraux et règles de comportement correctes dans le rapport avec les mineurs et les personnes vulnérables, et en général, détaille la procédure à suivre en cas de poursuites contre l’agresseur”.