Le rite de la translation du cercueil du Pape François s’est accompli. Après un moment de prière présidé par le cardinal Kevin Joseph Farrell, Camerlingue, dans la chapelle de la Domus Sanctae Marthae, le cortège s’est mis en marche en direction de la Basilique papale Saint-Pierre, ouvert par les évêques de la Curie romaine, suivis d’un important groupe de cardinaux, selon les dispositions de l’*Ordo Exsequiarum Romani Pontificis*. La procession a traversé la Place Sainte-Marthe et la Place des Protomartyrs romains ; elle est sortie par l’Arche des Cloches sur la Place Saint-Pierre, où environ 30 000 fidèles ont applaudi au passage du cercueil ouvert du Pape François, qui est ensuite entré dans la Basilique vaticane par la porte centrale. La procession était accompagnée du son des cloches funèbres.
Ce sont des brancardiers et des sediari qui ont porté le cercueil du Pape François, entourés de pénitenciers et de Gardes suisses. Derrière le cercueil marchait la famille pontificale, accompagnée de personnes très proches de François, comme son infirmier personnel Massimiliano Strappetti et l’ancien organisateur des voyages pontificaux Alberto Gasbarri.
Le cercueil du Pape François, en bois et en zinc comme ceux des personnes ordinaires, tapissé à l’intérieur de velours rouge, a été déposé dans la Basilique Saint-Pierre sur un petit support légèrement incliné posé sur un tapis, devant l’Autel de la Confession. Il ne reposait donc pas sur un catafalque comme c’était toujours le cas auparavant, un changement significatif pour respecter les volontés de Bergoglio.
« C’est avec une grande émotion que nous accompagnons la dépouille mortelle de notre Pape François dans la Basilique vaticane », « nous rendons grâce au Seigneur pour les innombrables dons que, par l’intermédiaire de son serviteur, le Pape François, il a accordés au peuple chrétien », a déclaré le cardinal camerlingue qui a présidé la Liturgie de la Parole, au terme de laquelle ont commencé les visites des fidèles à la dépouille du Pontife romain.
Parmi les premières personnes admises à saluer François — peut-être la toute première après les cardinaux, évêques et officiels de la Curie romaine — se trouvait sœur Geneviève Jeanningros, des petites sœurs de Jésus, qui a passé 55 de ses plus de 80 années à vivre dans deux caravanes au Luna Park d’Ostia Lido, sur le littoral romain, où le Pape s’était rendu deux fois pour leur rendre visite, en 2015 et l’année dernière. C’est souvent elle qui accompagnait chez le Pape au Vatican un petit groupe de femmes transsexuelles se prostituant sur le littoral romain, et qui ont reçu de lui une aide matérielle ainsi qu’un soutien paternel pendant les années du Covid, alors qu’elles étaient totalement privées de revenus.
Sante Cavalleri
