“Chaque jour, environ 7.000 enfants meurent de faim, un scandale”. Le pape François demande le partage. Et le dialogue entre jeunes et vieux

“Essayons de partager davantage, la multiplication des biens ne résout pas les problèmes sans un partage équitable. Le drame de la faim me vient à l’esprit, qui touche particulièrement les plus petits. On a calculé que chaque jour dans le monde environ 7 000 enfants de moins de 5 ans ans meurent pour des raisons liées à la malnutrition. Face à de tels scandales, Jésus nous propose aussi une invitation, une invitation semblable à celle qui a probablement reçu le garçon de l’Évangile, qui n’a pas de nom et dans lequel nous pouvons tous nous voir: ‘ Courage, donne le peu que tu as, tes talents et tes biens, mets-les à disposition de Jésus et de tes frères. Ne crains rien, rien ne sera perdu, car, si tu partages, Dieu se multiplie. Chasse la fausse modestie de se sentir insuffisant, confiance, amour, dans la puissance du service, dans la puissance de la gratuité'”.

C’est le message du Pape François dans l’Angélus d’aujourd’hui, commentant l’épisode de la multiplication des pains et des poissons, avec lequel Jésus nourrit environ cinq mille personnes venues l’écouter.

“Nous essayons d’accumuler et d’augmenter ce que nous avons; Jésus nous demande plutôt de donner, de diminuer. Nous aimons ajouter, nous aimons les additions; Jésus aime les soustractions, enlever quelque chose pour le donner aux autres. Nous – François a observé. – nous voulons multiplier pour nous ; Jésus apprécie quand nous partageons avec les autres, quand nous partageons – a dit le Pontife – il est curieux que dans les récits de multiplication des pains présents dans les évangiles le verbe ‘multiplier’ n’apparaisse jamais. En effet, les verbes utilisés sont de signe opposé : ‘casser’, ‘donner’, ‘distribuer’. Le vrai miracle, dit Jésus, n’est pas la multiplication qui produit l’orgueil et la puissance, mais la division, le partage, qui augmente l’amour et permet à Dieu de faire des merveilles”.

Le premier jour des grands-parents et des personnes âgées, le Pape a également demandé un dialogue plus efficace entre les générations. “Grands-parents et petits-enfants, jeunes et vieux ont manifesté l’un des beaux visages de l’église, celui de l’alliance entre les générations – a-t-il dit -. Je demande au Seigneur que cette fête nous aide, nous qui sommes plus avancés en âge, à répondre à son appel en cette saison de la vie et qui montre à la société la valeur de la présence des grands-parents et des personnes âgées, notamment dans cette culture du jetable”. D’où l’invitation du Pape: “Allez visiter seuls vos grands-parents et les personnes âgées, en apportant l’exhortation du Pape : ‘Je suis avec vous’. Les grands-parents ont besoin de jeunes et les jeunes ont besoin de grands-parents, ils doivent parler, ils doivent se rencontrer. les jeunes et les grands-parents, l’histoire ne continue pas, la vie ne continue pas”.