Le 25 novembre 2020, à Buenos Aires, en Argentine, un grand joueur est mort, le plus grand de tous, qui s’est peu à peu consumé dans une sorte de lente auto-destruction qui l’a fait tomber en peu de temps. La tragédie est d’autant plus grande que l’homme était un héros, un mythe. Diego Armando Maradona est parti à l’âge de 60 ans d’un arrêt cardiaque. Il venait de sortir d’une hospitalisation de quelques jours après une opération.
Le jeu de Diego a écrit les plus belles pages de l’histoire du football. En particulier avec le Napoli, le club de Naples où il jouera de 1984 à 1991, avant son déclin, tombant dans la cocaïne et fréquentant des clans mafieux napolitains. Naples c’est Maradona, Maradona c’est Naples, disent tous les Napolitains en pleurs. Leur Roi est mort, c’est lui, l’Argentin gamin des rues d’origine modeste, simple, humain et généreux, qui a changé la ville méridionale, a redoré son blason auprès du reste de l’Italie et a offert les deux plus grands titres de championnats au faible club napolitain. Maradona a mené Naples et son club au sommet. Et depuis les années 80, le lien entre le Pibe de Oro et la cité parthénopéenne est viscéral.