Quelques dizaines de black blocs, à coups de poubelles, vélos ou feu de circulation et caméra enflammés, ont perturbé les manifestants qui défilaient contre la réforme des retraites voulue par le gouvernement français. La police a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser la foule à Paris et à Nantes, où il y a eu le plus grand nombre de participants pour protester contre cette réforme.
Participation massive
Dans tout le pays, selon les chiffres de la police, au moins 800 mille personnes sont descendues dans la rue dans une cinquantaine de villes : 33000 à Toulouse, 25000 à Marseille, 20000 à Lyon, Montpellier et Bordeaux. Les forces de l’ordre ont interpellé des dizaines de personnes.
Dans les cortèges, les plus radicaux sont vêtus de noir et leur visage est caché. Des incidents entre manifestants et policiers ont été signalés à Montpellier, Rennes et Bordeaux, selon Le Parisien.
L’architecture de la réforme
La réponse de l’Élysée est ferme : face à la contestation de la réforme des retraites dont “l’architecture générale” sera annoncée avant mi-décembre par le premier ministre Édouard Philippe. “Le chef de l’État est calme et déterminé à mener cette réforme, dans l’écoute et la concertation”, et est “attentif au respect de l’ordre public et aux désagréments subis par les Français”, a souligné la Présidence de la République.
Le Haut-commissaire aux retraites “Jean-Paul Delevoye “achèvera les consultations avec les partenaires sociaux en début de semaine et présentera une synthèse des discussions”, fait savoir l’Élysée qui ajoute que le président Emmanuel Macron “respecte le droit de grève des Français qui ont choisi d’exprimer pacifiquement leur opposition au projet du gouvernement”.
La police agacée
Avec cette grève générale, 90% des TGV étaient à l’arrêt ce 5 décembre et plus de 80% des trains régionaux, selon les informations de la SCNF. La Tour Eiffel a été fermée.
Malgré la lettre du ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, la veille de la journée de manifestations, les syndicats de police ont maintenu leur décision de bloquer les commissariats pendant la mobilisation. Juste avant la grève, “ce courrier a agacé en restant vague et en ne s’engageant en rien”, a dénoncé le Secrétaire général du syndicat Alliance Fabien Vanhemelryck.