“L’Église, avec l’aide de Dieu, poursuit fermement l’engagement de rendre justice aux victimes d’abus par ses membres, en appliquant la législation canonique envisagée avec une attention et une rigueur particulières”. C’est ce qu’a déclaré le lendemain de la publication d’un rapport sur les abus survenus dans l’archidiocèse de Munich, le pape François lors de l’audience de la plénière de la congrégation pour la doctrine de la foi.
“Dans cette optique – a souligné le Pape – j’ai récemment procédé à la mise à jour des Normes sur les crimes réservées à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, avec le désir de rendre plus efficace l’action judiciaire. Cela seul ne peut suffire à endiguer le phénomène, mais il constitue une étape nécessaire pour rétablir la justice, réparer le scandale, amender le coupable”.
“Ces enquêtes objectivement menées et publiées sont absolument utiles. Et cela servirait aussi en Italie, bien sûr, pour que nous regardions la réalité en face et que nous ne continuions pas à nier quelque chose qui est continuellement nié, à savoir qu’en Italie il n’y a pas d’abus sexuels dans l’Église”, a commenté le père jésuite allemand Hans Zollner, théologien et psychologue, président du Centre pour la protection des mineurs de l’Université pontificale grégorienne, commentant le rapport sur les abus sexuels qui ont eu lieu de 1945 à 2019 dans l’archidiocèse de Munich.
Comme on le sait, la commission indépendante a certifié, entre autres, quatre cas d’abus qui avaient été dissimulés à l’époque où Joseph Ratzinger, le futur Benoît XVI, était archevêque. Son implication, dit Zollner dans une interview à la presse, « aggrave l’image de l’affaire ». Quelle a été votre réaction au dossier munichois ? “Comme après d’autres publications de données de ce type, nous sommes choqués. Nous sommes dévastés par la dimension numérique et par la poursuite dans le temps, depuis des décennies, de cette violence”, répond le jésuite allemand.
