“Les réponses au Covid-19 et au changement climatique peuvent vraiment faire suite à l’espoir exprimé par le Pape François dans Laudato si ‘que :’l’humanité au début du 21e siècle peut être rappelée pour avoir généreusement assumé ses graves responsabilités'”.
C’est ce qu’a déclaré le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, interrogé par Vatican News. « Il s’agit – explique le cardinal – d’un défi de civilisation en faveur du bien commun et d’un changement de perspective, qui doit placer la dignité humaine au centre de toute action?”.
Selon Parolin, “des phénomènes mondiaux et transversaux tels que la pandémie et le changement climatique mettent de plus en plus en évidence le changement de cap demandé par le Pape François basé sur la conscience que nous devons tous travailler ensemble au renforcement de l’alliance entre l’homme et l’environnement naturel, avec en particulier attention aux populations les plus vulnérables”. Malheureusement, cependant, observe le premier collaborateur du pape François, “il est maintenant profondément évident que la dégradation de l’environnement et la dégradation sociale sont étroitement liées. C’est aussi l’un des concepts clés de l’écologie intégrale: “la paix, la justice et la protection de la création sont trois questions complètement liées, qui ne peuvent être séparées pour être traitées individuellement, sous peine de retomber dans le réductionnisme”.
“Pour cette raison – dit le cardinal Parolin – il est important qu’une réponse collective claire émerge également à la COP26, non seulement pour encourager l’atténuation et l’adaptation au changement climatique par tous les pays, mais aussi pour aider les plus vulnérables à faire face aux dommages et aux pertes qui en découlent. de ce phénomène, qui sont malheureusement déjà une réalité dans de nombreux contextes”. De son côté, note Parolin, le Saint-Père a souligné l’importance d’adopter un regard consacré à l’interdépendance et au partage.
“On ne peut pas agir seul, mais l’engagement de chacun à prendre soin des autres et de l’environnement qui conduit à un changement de cap si urgent est fondamental; un engagement qui doit aussi se nourrir de sa propre foi et de sa propre spiritualité. Un engagement qui doit être continuellement sollicité par le « moteur de l’amour”, qui doit être relancé au jour le jour.
C’est un défi qui se pose face à la nécessité de contrer cette “culture du jetable”, répandue dans notre société et qui se nourrit de ce que l’Appel conjoint appelle les “germes du conflit: cupidité, indifférence, ignorance, peur, injustice, insécurité et la violence”. Ici, le chemin visant à la fois à atteindre les objectifs d’éco-durabilité et à poursuivre la lutte contre la dégradation socio-environnementale doit partir de cette conscience de passer d’une « culture du déchet » à une « culture du soin ». Ce n’est qu’ainsi que ce qui est écrit dans l’Accord de Paris pourra être vraiment efficace”.