“Nous le répétons avec force : il n’y a pas et ne peut y avoir d’impunité pour les évêques”. C’est le “message” qu’aujourd’hui, à l’issue de leur assemblée plénière à Lourdes, à la lumière des révélations qui ont émergé sur le cas de Mgr Santier et au lendemain de la confession choc du Card. Ricard, qui a reconnu des sévices graves sur mineur, a fait il y a 35 ans, l’adresse des évêques français à la Nation et aux catholiques de France.
“Nous sommes conscients – lit-on dans le texte – que ces révélations affectent douloureusement les victimes, en particulier celles qui avaient choisi de nous faire confiance. On voit le choc de tant de fidèles, prêtres, diacres, personnes consacrées. Ces sentiments sont aussi les nôtres. Membres d’un même corps ecclésial, nous aussi sommes blessés, profondément touchés”.
Dans le cas de Mgr. Michel Santier, les évêques s’avouent “responsables” et assurent avoir travaillé durant l’Assemblée pour “identifier les dysfonctionnements et les erreurs qui ont conduit à une situation choquante pour tous”. “Quelqu’un se sera demandé – écrivent les évêques – si le droit de l’Église n’a pas organisé une forme d’impunité ou de traitement spécial pour les évêques”. Au contraire, répètent-ils, “la responsabilité épiscopale renforce chez ceux qui l’exercent le devoir de justice”.
Les évêques soulignent que “par la nature même de leur office apostolique, les évêques dépendent directement du Saint-Siège”. Pour cette raison, “les démarches qui les concernent sont plus complexes et demandent plus de temps”.