Ce dimanche 18 avril, à la fin du Regina Coeli, le Pape François a dit souhaiter avec force “que des gestes seront faits pour promouvoir la confiance mutuelle et favoriser la réconciliation et la paix qui sont si nécessaires et si désirées” pour résoudre la crise en Urkaine.
Le Souverain pontife suit en effet “avec inquiétude les événements dans certaines régions de l’est de l’Ukraine, où les violations du cessez-le-feu se sont multipliées ces derniers mois, et je note avec préoccupation l’augmentation des activités militaires. J’espère vraiment que l’augmentation de la tension sera évitée et, au contraire, que des gestes seront faits pour promouvoir la confiance mutuelle et favoriser la réconciliation et la paix qui sont si nécessaires et si désirées”.
Le Pape François pense aussi à la population sur place : “Prenons également à cœur la grave situation humanitaire qui touche cette population à laquelle j’exprime ma proximité et pour laquelle je vous invite à prier”.Les tensions entre Russie et Ukraine se sont en effet démultipliées dans la région contestée du Donbass. Les deux pays s’accusent l’un l’autre d’avoir disposé d’importants contingents militaires le long de la frontière de cette région autoproclamée république par les séparatistes prorusses. Kiev réclame par ailleurs la protection de l’OTAN, représentant pour Moscou une nouvelle “provocation” qui “aggraverait la situation”.
Le Kremlin accuse Kiev d’attiser une “reprise de la guerre civile en Ukraine”, d’empirer la situation à cause “d’intention belliqueuses, portées par l’illusion qu’il puisse encore y avoir une solution militaire au conflit dans le sud-est du pays”. Les Russes accusent aussi les médias ukrainiens “d’alimenter la peur en se fondant sur le mythe d’une menace russe, clamant que Moscou a l’intention d’attaquer l’Ukraine très prochainement”.Le président ukrainien Vlodomyr Zelensky a lancé ces derniers jours un appel à l’OTAN demandent à “accélérer” le processus d’adhésion du pays afin d’être protégé par l’Alliance atlantique et d’éviter la guerre. “Le plan d’action de l’adhésion de Kiev à l’OTAN sera l’unique vrai signe pour la Russie” a dit haut et fort son Secrétaire général, Jens Soltenberg.
Le conflit a commencé depuis l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014, et lorsque les deux villes rebelles du Donbass, Donetsk et Lugansk, où la population est à majorité russe, se sont constituée en deux républiques indépendantistes. Les affrontements entre Ukrainiens et séparatistes ont fait à ce jour plus de 13 000 morts.En 2015, l’accord de Minsk de pacification de la zone avait été signé entre le Russe Vladimir Poutine, l’Ukrainien Petro Poroshenko, la chancelière allemande Angela Merkel et le Français François Hollande. Il entérinait un cessez-le-feu, une zone tampon sur le front ukrainien, et le retrait éventuel des troupes étrangères, mais depuis cette date, il est régulièrement violé.