La France souhaite construire une Mosquée sur les champs de bataille de la Première Guerre Mondiale

Avec cet article de notre collaborateur Mario Castellano, commence la publication de notre édition française.

Il y a quelques années, sous la Présidence de Monsieur Jacques Chirac, la France prit une décision historique : on établit de construire, à côté d’autres lieux de culte érigés sur les champs de bataille de la Première Guerre Mondiale à l’honneur des tombés qui appartenaient aux différentes Fois religieuses, aussi une Mosquée.

Très nombreux furent en effet les citoyens des colonies françaises et britanniques engagés dans les Armées de ces deux nations qui payèrent avec la vie leur apport à la cause de l’Entente.

Alors ces soldats étaient définis avec mépris les « troupes de couleur », comme si leur sang valait moins que celui des compagnons d’armes.

Cette attitude injuste et discriminatoire aura aussi – après la guerre – des répercutions dans les Histoires officielles en ne les citant pas, portant ce geste jusqu’à l’extrême « damnatio memoriae » consistait dans l’absence d’un lieu où leur sacrifice était honoré comme il fallait.

Au cours de la Deuxième Guerre Mondiale, l’apport des soldats qui endossaient le même uniforme de leurs compagnons, mais qui avaient la peau d’une autre couleur, fut encore plus grande : parmi les Forces Françaises de Libération », les habitants des colonies étaient plus nombreux que les citoyens de la Mère Patrie.

Aussi les armées des Etats Unis virent une présence massive des Afro Américains.

Il y a une anecdote, concernant la Campagne d’Italie, qui explique très bien quel était leur condition.

Un groupe de soldats du « Pays de la Liberté », en remontant l’Italie, arriva en Toscane à une grande villa.

Les patrons de la maison voulurent honorer les hôtes en les invitant à un déjeuner, et ce fut alors la première fois de leur vie que des Noirs furent servis par les Blancs.

Cette nouveauté, complètement inespérée pour eux, les frappa tellement qu’ils commencèrent tout de suite à pleurer à chaudes larmes pour l’émotion.

Après la guerre, le Président Truman abolit la ségrégation dans les Forces Armées : si la peau était d’une couleur différente, le sang versé était le même.

Le 8 mai 1945, pendant que le Grand Amiral Doenitz signait la capitulation de l’Allemagne, à Sétif, en Algérie, les citoyens de l’Afrique du Nord sujets de la France voulurent célébrer la Victoire en soulignant leur contribution et en tirant de cet apport une raison pour revendiquer l’Indépendance.

L’Armée réprima la manifestation avec des centaines de morts entre les Arabes.

La cause de la Liberté, qui avait jusqu’à ce moment rassemblé les peuples, retournait à les diviser.

Commença à ce moment la succession interminable de conflit d’arrière – garde, déclenchés par les Puissances occidentales pour nier ou pour retarder l’affirmation du principe de l’autodétermination.

Si ce résultat était de toute façon assuré, puisque il résultait inscrit dans l’Histoire, les drapeaux des Pays qui avaient lutté contre l’oppression nazi – fasciste, furent néanmoins tachés, la cause de la liberté fut substantiellement trahie.

Ce fut pour cela que les batailles de Dien Bien Phu et d’Alger restèrent dans la mémoire collective des peuples soumis à la domination coloniale avec la même force d’évocation que pour les Européens avaient des faits d’armes glorieux comme Verdun et Stalingrad.

Aussi les Nations nouvelles avaient désormais leurs héros à honorer, leurs dates à célébrer.

Et malheureusement aussi leurs raison de dispute avec ceux qui les avaient jusqu’à ce moment-là dominés.

Pour guérir de ces blessures ouvertes de l’après-guerre, il fallait retourner aux grands moments qui avaient marqué l’identification des différentes Nations dans une cause commune.

C’est dans cette optique que le Président Macron a voulu attribuer aux célébrations du centième anniversaire de la fin de la Première Guerre Mondiale, en commençant par le lieu qui avait été choisi.

En 1984, Mitterrand et Kohl s’embrassèrent à Verdun, aujourd’hui les lieux dessinés pour la commémoration ont été Strasbourg et Paris.

Il y a un hymne patriotique qu’en Allemagne tout le monde connait, la « Wash am Rhein » c’est à dire la Garde au Rhin, qui n’est pas considéré par les nationalistes comme une frontière, mais comme un symbole de l’appartenance à leur Pays de la part des deux rivages.

A Strasbourg, défendue par l’Armée de la Révolution, Rouget de l’Isle composa, la nuit du 25 avril 1792, ce qu’il appela « Hymne de bataille de l’Armée du Rhin », devenu célèbre peu après comme la « Marseillaise ».

L’Alsace, néanmoins parlait et parle allemand, ses architectures, ses monuments, jusqu’aux noms des lieux, se réfèrent tous à l’Allemagne.

Qui en effet s’empara de cette Région en 1870, en étant privé précisément en 1918.

Aujourd’hui Strasbourg est le symbole de la concorde retrouvée entre les Européens : le Tricolore français flotte sur le Rhin, mais le capital investi dans les activités productives qui s’y développent vient de l’Allemagne.

Cela signifie que les Armées ne peuvent plus passer sur les frontières, mais l’économie se charge de passer sous les frontières.

Néanmoins, pour arriver à cette coexistence caractérisée par une mutuelle tolérance, par une compréhension finalement acquise les uns vers les raisons des autres, il n’a fallu seulement les quelques millions de morts de ’14 – ’18.

Il a fallu un changement de mentalité qui avait conduit l’Europe au suicide consommé lors de ce temps.

La France concevait une crainte ancestrale vers l’unité de l’Allemagne, et la garantie imaginée pour se munir de ce danger fut la fragmentation de la Nation rivale en tris cet Etats, obtenue par le Cardinal Mazarin avec le Traité de Westphalie de 1648.

Il Congrès de Vienne réduisit ces Etats à trente, mais le romanticisme fut vécu par les Allemands en termes de réaffirmation de l’Unité nationale.

Et lors que Bismarck en fin la réalisa, les craintes de la France se matérialisèrent dans la défaite de Sedan.

Le revanchisme se renversa alors de son côté.

La consigne « Pensons – y toujours, n’en parlons jamais » de Léon Gambetta, référé à l’Alsace – Lorraine, qui constitua le germe d’un ressentiment qui emporta d’abord à la division de l’Europe en deux champs opposés, et après à l’extermination d’une génération entière.

Et encore une fois le désir de revanche se transféra sur la rive allemande du Rhin.

Les racines de la méfiance mutuelle étaient profondes, quand les armées allemandes occupèrent Paris, leur Officiers allèrent à la recherche du texte original du Traité de Westphalie, qu’ils ne trouvèrent pas parce qu’un diplomate américain l’avait volé et emporté aux Etats Unis le prouve bien.

Ce fonctionnaire fut ensuite nommé par le Général De Gaulle « Compagnon de la Libération».

Que signifie la célébration organisée maintenant par le Président Macron à Strasbourg ?

C’est l’idée de la Nation, avec la pleine réalisation de ses aspirations à l’Unité et à l’Indépendance, qui n’est pas en conflit avec l’autre grand idéal qui est celui de la concorde et de la fraternité entre les peuples.

Que l’idée de la Nation, avec la pleine réalisation de ses aspirations à l’Unité et à l’Indépendance, n’es pas en conflit avec l’autre grand idéal, celui de la concorde et de la fraternité entre les peuples.

Voici pourquoi l’embrassade de Strasbourg rassemble les Pays alliés – l’Italie était représentée par son Président – dans le souvenir de la cause commune, mais elle comprit aussi ceux qui autrefois étaient ennemis, aujourd’hui réconciliés dans l’Europe Unie.

Le Général De Gaulle se référait précisément à « l’Europe des Patries ».

Quelqu’un l’accusa d’avoir formulé une contradiction en termes.

En réalité, le sentiment patriotique, s’est épuré de ce qu’il il y a de mauvais en lui, motive tout le monde à donner sa meilleure contribution à la cause de l’Unité du Continent.

Les qualités de chacun – les spécificités culturelles sédimentées par l’Histoire peuvent nous emporter à rivaliser pour établir non pas qui peut accabler l’autre, mais de penser davantage et mieux au bien commun.

Si les Européens sont en paix entre eux, si l’on affirme que la mission commune du Continent est une mission de paix, l’embrassade de la concorde s’étend nécessairement aussi aux représentants des peuples qui autrefois étaient soumis à leur domination.

Notre mission culturelle et spirituelle ne doit pas être entendue comme le signe d’une présumée supériorité et comme le prétexte d’une injuste oppression, mais comme un exemple pour les autres Continents.

A Strasbourg on a donc célébrer la paix dans la fraternité, qui est sa condition et son fondement.

Les dangers de guerre ne sont plus causés par nos frontières, mais ces dangers existent encore dans le monde.

L’Europe offre, pour les éviter, l’exemple d’un lieu où les peuples ont appris l’enseignement de la guerre, et ont décidé d’en éliminer ses causes.

Aujourd’hui nous offrons au monde entier l’humilité qui est nécessaire pour atteindre cette conscience.

 

Mario Castellano