La joie du don spontané est l’indicateur de santé chrétienne. Message du pape à l’occasion de la Journée mondiale des malades: les structures catholiques expriment la gratuité

La maladie et la souffrance peuvent parfois bouleverser nos vies ou celles de nos proches: pour nous encourager à donner de notre temps, soutenir les malades, être attentif à leurs besoins, une journée mondiale des malades, créée en 1992 par le Pape Jean-Paul II est célébrée chaque année, le 11 février, jour de la fête de Notre-Dame de Lourdes..

La culture du don dépasse celle du profit et du gaspillage, de sorte que “la joie du don gratuit est l’indicateur de la santé du chrétien”. Dans le message que le pape François a envoyé à l’occasion de la XXVIIe Journée mondiale du Malade, comme à son habitude le 11 février, le mémorial liturgique de la Bienheureuse Vierge Marie de Lourdes et célébré cette année solennellement à Calcutta, en Inde entre autres, il a mentionné la figure de sainte Mère Teresa de Calcutta, “un modèle de charité qui rend visible l’amour de Dieu pour les pauvres et les malades”, qui “dans toute son existence, elle a été généreuse dispensateur de la miséricorde divine, se mettant à la disposition de tous par la réception et la défense de la vie humaine, des enfants à naître ainsi que des abandonnés et des abandonnés “.

“Ce n’est que lorsque l’homme se conçoit non pas comme un monde à part entière, mais comme quelqu’un qui, de par sa nature, est lié à tous les autres, ressenti à l’origine comme” frères “, est une praxis de solidarité sociale fondée sur le bien commun”, En effet, le pape a affirmé. “La gratuité humaine est le levain de l’action des volontaires qui ont tant d’importance dans le secteur socio-sanitaire et qui vivent avec éloquence la spiritualité du Bon Samaritain”, est le centre du message envoyé par le pape. C’est pourquoi “les structures catholiques sont appelle à exprimer le sens du don, de la gratuité et de la solidarité, en réponse à la logique du profit à tout prix, du donner pour obtenir, d’une exploitation qui ne regarde pas les gens ”

“Le volontaire est un ami désintéressé qui peut faire confiance aux pensées et aux émotions; en écoutant, il crée les conditions pour lesquelles le patient, en tant qu’objet de soin passif, devient un sujet actif et le protagoniste d’une relation de réciprocité, capable de recouvrer l’espoir, mieux préparée à accepter les thérapies. Le volontariat communique des valeurs, des comportements et des modes de vie centrés sur le don de donner. C’est également ainsi que se produit l’humanisation des soins. La dimension de la gratuité devrait surtout animer les structures sanitaires catholiques, car c’est la logique évangélique qui qualifie leur travail, aussi bien dans les régions les plus avancées que dans les régions les plus défavorisées du monde “, a déclaré le pape François.

“Précisément parce que c’est un cadeau, l’existence ne peut être considérée comme une simple possession ou propriété privée, en particulier face aux conquêtes de la médecine et de la biotechnologie qui pourraient amener l’homme à céder à la tentation de la manipulation de l’arbre de vie”, il a conclu. “Face à la culture de la différence et de l’indifférence, je voudrais affirmer que le don doit être placé comme un paradigme capable de défier l’individualisme et la fragmentation sociale contemporaine, de nouer de nouveaux liens et diverses formes de coopération humaine entre les peuples et les cultures. . Le dialogue, qui est une condition préalable au don, ouvre des espaces relationnels pour la croissance humaine et le développement, capables de briser les schémas consolidés de l’exercice du pouvoir dans la société. Faire un don ne s’identifie pas au don de donner, car on ne peut le dire que s’il se donne, cela ne peut se réduire à un simple transfert d’un bien ou d’un objet. Cela diffère de donner en cadeau car il contient le don de soi et suppose le désir d’établir un lien. Le don est donc avant tout une reconnaissance mutuelle, qui est le caractère indispensable du lien social. Dans le don, il y a un reflet de l’amour de Dieu, qui culmine dans l’incarnation du Fils Jésus et dans l’effusion du Saint-Esprit “.

 

F.G