“C’est un scandale: les dépenses pour les armes. Combien est dépensé en armes: terrible! Je ne sais pas quel pourcentage du PIB, je ne sais pas, je n’ai pas le chiffre exact, mais un pourcentage élevé. Et il est dépensé en armes pour faire des guerres et donc – non seulement cela, qui est très grave, que nous vivons maintenant, et nous le ressentons davantage parce que c’est plus proche, mais en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie, des guerres , continuez… C’est sérieux. C’est sérieux. Créer la conscience que dépenser en armes, en armes, en armes salit l’âme, salit le cœur, salit l’humanité”.
Sans mentionner explicitement la décision du gouvernement Draghi d’augmenter les dépenses d’armement à 2 % du PIB, le pape François s’est adressé très clairement à l’association bénévole italienne “J’avais soif”.
“A quoi bon – a demandé le Pape – de nous engager tous ensemble, solennellement, au niveau international, dans les campagnes contre la pauvreté, contre la faim, contre la dégradation de la planète, si nous retombons ensuite dans le vieux vice de la guerre, dans l’ancienne stratégie de la puissance des armements, qui ramène tout et tout le monde?
“Surtout en Afrique, il y a des populations qui souffrent plus que d’autres du manque d’accès à l’eau potable”, a fait remarquer le Pape, rappelant que “la vie sur Terre dépend de l’eau” et que nous en avons tous besoin pour vivre.
D’où l’invitation à chercher des solutions par le dialogue et la collaboration. “Pourquoi – a demandé le Pape – se faire la guerre pour des conflits que nous devrions résoudre en nous parlant comme des hommes? Pourquoi ne pas plutôt unir nos forces et nos ressources pour mener ensemble les vrais combats de la civilisation: la lutte contre la faim et la soif; la lutte contre les maladies et les épidémies; la lutte contre la pauvreté et l’esclavage aujourd’hui. Pouquoi?”.
Enfin, Francesco a souligné la force du volontariat en Italie, le qualifiant de patrimoine culturel à bien conserver, et a remercié l’association “J’avais soif” en l’encourageant à aller de l’avant.