Le pape François convoque les chefs religieux du Liban au Vatican. La difficile reconstruction et une grande foi mariale

BEIRUT, LEBANON - OCTOBER 17: People walk past a "Hope" graffiti painted on a fenced off entrance of a hotel that was damaged by the August 4 seaport blast on the one-year anniversary of anti-government protests on October 17, 2020 in Beirut, Lebanon. On the one year anniversary since the unprecedented mass protests of Lebanese demanding political change as the country buckled under social and economic devastation, Beirut remains in rubble after the August 4 port blast. (Photo by MARWAN TAHTAH/Getty Images)

Le 1er juillet, le Pape François recevra au Vatican les responsables des communautés chrétiennes du Liban pour évoquer la profonde crise que traverse le pays depuis plusieurs mois, une preuve de la préoccupation du Saint-Père pour les Libanais. Il l’a annoncé ce dimanche 30 mai à l’issue de la prière de l’angélus, place Saint-Pierre.
«Une journée de réflexion sur la situation préoccupante du pays et pour prier ensemble pour le don de la paix et de la stabilité»: le Pape François l’a annoncé lors de ses saluts aux fidèles présents place Saint-Pierre pour la prière de l’angélus, qu’il rencontrerait le 1er juillet prochain au Vatican les «principaux responsables des communautés chrétiennes au Liban».

Le pape Bergoglio a invoqué “un avenir plus pacifique pour ce pays bien-aimé”, en le confiant aux soins maternels de la Vierge d’Harissa, patronne du Liban, qui risquait en fait une nouvelle fois d’être bouleversée par la guerre israélo-palestinienne, à laquelle années, elle a payé un prix très élevé.

Récemment, le cardinal Raï a réitéré les raisons qui l’ont conduit à lancer à plusieurs reprises l’appel à convoquer une conférence internationale parrainée par l’ONU, pour donner un ancrage international à l’exercice d’une authentique «neutralité libanaise» vis-à-vis des conflits et des affrontements entre axes de force qui depuis des décennies a déchiré le Moyen-Orient. Les récentes nouvelles politiques – a réitéré le patriarche – confirment que le Liban ne pourra pas se remettre de la crise dans laquelle il est plongé à moins qu’une «Conférence internationale ne soit convoquée pour déclarer sa neutralité.

Hors de cette voie – a ajouté le cardinal libanais – le Liban passera d’une crise à une autre, d’une guerre à l’autre et d’un échec à l’autre, et nous donnerons l’impression d’être un peuple qui ne sait pas se gouverner ” . La solution aux problèmes du Liban – a fait remarquer le patriarche – ne peut même pas être identifiée à sortir de l’impasse politique qui a empêché le Premier ministre en charge, le sunnite Saad Hariri, de former un nouveau gouvernement depuis octobre dernier. “Il est vrai – a noté le cardinal Raï – que nous avons besoin d’un gouvernement, mais nous devons résoudre les problèmes et les conflits qui empêchent le Liban d’être un pays normal”.

Parmi les urgences à traiter sans hésitation pour éviter la dissolution du Liban, le patriarche Raï a également rappelé la nécessité de ramener dans leur pays les réfugiés syriens actuellement déplacés dans les territoires libanais et de faire face une fois pour toutes à l’urgence des camps palestiniens. réfugiés présents au Liban depuis des décennies.
Pendant ce temps, la reconstruction de Beyrouth peine à avoir lieu après l’explosion dévastatrice du Port, dont l’origine n’a jamais été établie avec certitude et qui en plus de tuer plus de 200 personnes a vidé la ville et paralysé toutes ses activités économiques et commerciales. Ce que nous savons avec certitude, c’est que l’explosion s’est produite à la suite d’un incendie dans un dépôt portuaire dans lequel près de 3000 tonnes de nitrate d’ammonium étaient entassées, arrivé à Beyrouth en 2013 à bord d’un navire marchand appartenant à la Russie.