Le Pape François lance un appel à la paix en Centrafrique

“Je suis avec attention et préoccupation les événements en République centrafricaine où se sont récemment déroulées des élections lors desquelles le peuple a manifesté le désir de poursuivre sur la voie de la paix. J’invite donc toutes les parties à un dialogue fraternel et respectueux, à repousser la haine et à éviter toute forme de violence”. C’est l’appel lancé par le Pape François à la fin de la prière de l’Angelus en ce mercredi 6 janvier, jour de l’Epiphanie.

En Centrafrique, pays cher au Pape et d’où il avait ouvert l’Année de la Miséricorde il y a quatre ans, la Commission électorale a déclaré le Président sortant Faustin-Archange Touadéra gagnant du scrutin présidentiel avec 53,9% des voix. Cependant, une grande partie de la population centrafricaine vit dans la peur. La seconde guerre civile, qui a débuté fin 2012, a été marquée de plusieurs accords de pays sans effet concret.

Depuis plusieurs semaines, des groupes rebelles présents sur une grande partie du territoire font pression sur les citoyens. Ils se sont notamment emparés ces derniers jours de la ville de Bangassou, ville stratégique à 750km à l’est de la capitale Bangui, à la frontière avec la RDC. Une attaque a été lancée à l’aube dimanche faisant un nombre de victimes indéterminé.

“Assurément, les ténèbres sont présentes et menaçantes dans la vie de chacun et dans l’histoire de l’humanité, mais la lumière de Dieu est plus puissante”, a souligné François lors de la prière de l’Angélus.

Pour François, “l’épisode des Rois Mages montre que cette lumière est l’Enfant de Bethléem, c’est Jésus, même si sa royauté n’est pas acceptée par tous. Certains, comme Hérode, la refusent”. “La lumière du Christ ne se diffuse pas à travers les puissants moyens des empires de ce monde, qui cherchent toujours à s’en accaparer la domination, mais à travers l’annonce de l’Évangile. Et avec la même ‘méthode’ choisie par Dieu pour venir parmi nous: l’incarnation, c’est-à-dire se faire proche de l’autre, le rencontrer, assumer sa réalité. Ce n’est qu’ainsi que la lumière de Dieu, qui est Amour, peut resplendir chez ceux qui l’accueillent et en attirer d’autres.”

“La condition est donc d’accueillir cette lumière en soi, de l’accueillir toujours davantage. Malheur si nous pensons la posséder, devoir seulement la ‘gérer’! Nous aussi, comme les Rois Mages, nous sommes appelés à nous laisser toujours fasciner, attirer, guider, illuminer et convertir par le Christ: c’est le chemin de la foi, à travers la prière et la contemplation des œuvres de Dieu, qui sans cesse nous remplissent d’une joie et d’un émerveillement toujours nouveau” a conclu le Pape.