“Chers frères et sœurs ! Cette semaine, les Jeux Olympiques de Paris vont commencer, suivis des Jeux Paralympiques. Le sport a également une grande force sociale, capable d’unir pacifiquement des personnes de cultures différentes. J’espère que cet événement pourra être un signe du monde inclusif que nous voulons construire et que les athlètes, par leur témoignage sportif, seront des messagers de paix et des modèles valables pour les jeunes.” a déclaré le Pape François lors de l’Angélus, renouvelant son appel pour que les armes se taisent sur tous les fronts à l’occasion des Jeux de Paris. “En particulier, selon l’ancienne tradition, les Jeux Olympiques – a invoqué aujourd’hui François – doivent être l’occasion d’établir une trêve dans les guerres, démontrant une volonté sincère de paix.” “Prions, frères et sœurs, pour la paix. N’oublions pas l’Ukraine meurtrie, la Palestine, Israël, le Myanmar et tant d’autres pays en guerre. N’oublions pas, n’oublions pas. La guerre est une défaite !”, a insisté François.
Le même appel, le Pape l’a mis noir sur blanc ces derniers jours. “En ces temps difficiles, où la paix dans le monde est sérieusement menacée, j’espère ardemment que chacun respecte cette trêve dans l’espoir de résoudre les conflits et de rétablir l’harmonie”, a-t-il écrit dans le message pour les Jeux Olympiques de Paris rendu public le 19 juillet dernier. Le texte est adressé à l’archevêque métropolitain Laurent Ulrich qui, ce matin-là, a célébré la messe pour l’ouverture de la trêve olympique dans l’église parisienne de la Madeleine. “Que Dieu ait pitié de nous ! Qu’il illumine les consciences de ceux qui sont au pouvoir sur les graves responsabilités qui leur incombent, qu’il accorde aux artisans de paix le succès dans leurs efforts et les bénisse”, a donc invoqué François en rappelant dans le message que les Jeux Olympiques “par leur nature même, sont porteurs de paix, non de guerre”.
En tant que “jeux”, a expliqué le Pape, les Jeux Olympiques peuvent vraiment être “un lieu exceptionnel de rencontre entre les peuples, même les plus hostiles”, assure François, regardant les cinq anneaux entrelacés qui, explique-t-il, représentent “l’esprit de fraternité” qui devrait caractériser l’événement olympique et la compétition sportive en général.
En définitive, le Pontife a souhaité “que les Jeux Olympiques de Paris soient une occasion unique pour tous ceux qui viennent du monde entier de se découvrir et de s’apprécier mutuellement, d’abattre les préjugés, de promouvoir l’estime là où il y a du mépris et de la méfiance, et l’amitié là où il y a de la haine”.
Aux Parisiens qui accueillent cet événement extraordinaire, François a ensuite demandé de “ouvrir grand les portes des églises et des maisons et aussi des cœurs”, implorant les “dons de Dieu” pour “tous ceux qui, en tant qu’athlètes ou spectateurs, participeront à l’événement sportif et soutien et bénédiction pour ceux qui les accueilleront, “en particulier les fidèles de Paris et au-delà”. “Je sais que les communautés chrétiennes se préparent à ouvrir grand les portes de leurs églises, écoles et maisons. Surtout, qu’elles ouvrent les portes de leurs cœurs, témoignant du Christ qui habite en elles et leur communique sa joie, par la gratuité et la générosité de leur accueil à tous”, a souligné le Pape, se félicitant que les personnes les plus vulnérables, “surtout celles en situation très précaire”, n’aient pas été oubliées.
L’espoir du Pontife est que “l’organisation de ces Jeux offre au peuple français une merveilleuse opportunité d’harmonie fraternelle qui nous permettra de surmonter les différences et les oppositions et de renforcer l’unité de la nation”.
“Le sport – a conclu le Pape François – est un langage universel qui transcende les frontières, les langues, les races, les nationalités et les religions ; il a la capacité d’unir les gens, d’encourager le dialogue et l’acceptation mutuelle ; il stimule le développement de l’esprit humain ; il pousse les gens à se dépasser, favorise l’esprit de sacrifice et encourage la loyauté dans les relations interpersonnelles ; il incite à reconnaître ses propres limites et la valeur des autres”.
Sante Cavalleri