Liban. En juin prochain, le pape François se rendra à Beyrouth

Le président libanais Michel Aoun a confirmé que le pape François se rendra dans le pays en juin. La visite pourrait débuter le dimanche 12 juin selon les médias libanais.

François a exprimé à plusieurs reprises son désir de visiter le pays des cèdres, notamment après l’explosion dévastatrice du port de Beyrouth, qui a eu lieu à 18h08 le 4 août 2020.

L’année qui a suivi la tragédie, François a lancé un appel dramatique à la communauté internationale pour aider le Liban “à faire un chemin de résurrection avec des gestes concrets, pas seulement des mots”. “Un an après la terrible explosion dans le port de Beyrouth, la capitale du Liban, qui a causé la mort et la destruction, mes pensées vont à ce cher pays, en particulier aux victimes, à leurs familles, aux nombreux blessés et à ceux qui ont perdu leur maison et emplois : et beaucoup ont perdu l’illusion de vivre”, a déclaré le pape François à l’issue de l’audience générale dans la salle Paul VI.

“Lors de la journée de prière et de réflexion pour le Liban avec les chefs religieux chrétiens, le 1er juillet dernier, nous avons accueilli les aspirations et les attentes du peuple libanais fatigué et déçu, invoquant de Dieu la lumière et l’espoir pour surmonter la longue crise. Aujourd’hui – a poursuivi François – j’en appelle aussi à la communauté internationale en lui demandant d’aider le Liban à faire un chemin de résurrection avec des gestes concrets, pas seulement des mots. En ce sens, j’espère que la conférence en cours promue par la France et les Nations unies portera ses fruits”.

“Chers Libanais – a conclu le Pape le 4 août – mon désir de venir vous rendre visite est grand et je ne me lasse pas de prier pour vous, afin que le Liban soit à nouveau un message de fraternité, un message de paix pour tout le Moyen-Orient Orient”.

Le Liban a été le dernier pays visité par Benoît XVI en septembre 2012, avant sa démission le 11 février 2013.

L’explosion de 2020 a fait plus de 200 morts et 7 000 blessés, forçant 300 000 personnes à fuir leurs maisons, qui ont été détruites ou fortement endommagées par un impact prolongé jusqu’à 20 kilomètres de ce qui est considéré comme la plus meurtrière des explosions non nucléaires de l’histoire, qui a dévasté le port et des quartiers entiers de la capitale libanaise, causé – semble-t-il – par la détonation de 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium apparemment laissées sans surveillance pendant des années dans un entrepôt du port.

En réalité, on ne sait pas comment cette cargaison est arrivée au port de Beyrouth, comment elle y est restée et ce qui a déclenché l’explosion. L’hypothèse la plus accréditée est celle de l’accident, même si les enquêteurs n’ont pas encore totalement écarté celle d’une attaque au missile. Pendant ce temps, les familles des victimes demandent vérité et justice. La seule certitude semble être l’impact qu’elle a eu sur le Liban, en pleine pandémie de coronavirus et frappé par la pire crise économique des 30 dernières années, sans parler des répercussions de la crise qui s’éternise sur la Syrie voisine depuis 2011.