À la fin de la messe de clôture du Synode, le Pape François a souhaité vénérer la relique de l’ancienne Chaire de Saint Pierre, soigneusement restaurée, rappelant « qu’elle est la chaire de l’amour, la chaire de l’unité et la chaire de la miséricorde, selon le commandement que Jésus a donné à l’Apôtre Pierre de ne pas dominer les autres, mais de les servir dans la charité ». Dans son homélie, le pape a également évoqué le majestueux baldaquin du Bernin, « plus resplendissant que jamais », après une longue restauration (qui a duré 9 mois), en soulignant qu'”il encadre le véritable point focal de toute la basilique, c’est-à-dire la gloire de l’Esprit Saint. C’est l’Église synodale, a expliqué le souverain pontife, « une communauté dont la primauté réside dans le don de l’Esprit, qui nous rend tous frères dans le Christ et nous élève jusqu’à Lui ». Et le chemin ensemble ne s’arrête pas, il doit être poursuivi avec confiance. Et comme Bartimée, le pape François s’interroge à la fin. Est-ce que je me sens appelé? Est-ce que je me sens faible et que je ne peux pas me lever ? Est-ce que je demande de l’aide?
Dans une interview diffusée par Rai Uno en direct ce matin, ces deux restaurations ont été illustrées par le porte-parole de la basilique Saint-Pierre, le père Enzo Fortunato, qui, répondant au vaticaniste Ignazio Ingrao, les a reliées à la conclusion du Synode qui a donné la parole au peuple de Dieu qui attend du pape François une véritable réforme de l’Église.
« Nous allons vivre, a expliqué l’ecclésiastique, une journée spéciale. Une ostension particulière. Peut-être qu’en entrant, tout le monde ne remarquera pas immédiatement un petit siège en bois, qui sera placé devant le dais. Il s’agit d’une ancienne relique dévoilée après de nombreuses années. Il s’agit de l’ancienne Chaise de Pierre, qui était conservée à l’intérieur du monument du Bernin, à l’abri des regards des pèlerins. À partir d’aujourd’hui et jusqu’au 8 décembre. Cette ancienne relique a traversé l’histoire de l’Église et représente la primauté pétrinienne. Elle remonterait au IXe siècle, mais elle contient des éléments plus anciens. Les recherches scientifiques entreprises fourniront des indications importantes. La dévotion pour cette relique, traditionnellement considérée comme ayant appartenu à saint Pierre et utilisée par lui, s’est développée entre le XIIe et le XVIe siècle. Beaucoup de gens voulaient la toucher car on lui attribuait aussi un effet thaumaturgique ».
En particulier, le père Fortunato a associé l’exposition de la chaise à « l’expression du Synode, du peuple de Dieu qui s’est réuni au cours des quatre dernières années pour renouveler la mission, la communion et la participation à l’Église du pape François, en dialogue avec un monde difficile, parfois hostile, mais aussi ouvert à un témoignage de changement, d’humanité et de paix. Le cri de la paix, de la justice, de la miséricorde et de la réconciliation résonnera à nouveau pour donner un avenir d’espérance au monde, l’unique avenir possible pour sortir de la guerre, d’une économie qui tue, du nihilisme, des dictatures. Le Synode, une étape importante dans l’histoire de l’Église. La méthode synodale, l’écoute et le dialogue, la participation et l’unité, comme moyen de continuer à construire la communauté et le sens de la communauté. En entrant dans la basilique Saint-Pierre aujourd’hui, nous vivrons une journée spéciale ».
S.C.