Migrants : le Pape François lance un appel pour dénoncer le drame des mineurs isolés sur la route des Balkans

“Parmi ceux qui, pour diverses raisons, sont contraints de quitter leur pays, il y a toujours des dizaines d’enfants et de jeunes seuls, sans famille et exposés à de nombreux dangers. Ces derniers jours, j’ai été informé de la situation dramatique des personnes se trouvant sur la route des Balkans. Mais il y a des enfants sur toutes les routes. Faisons en sorte que ces créatures fragiles et sans défense ne manquent pas de soins et de canaux humanitaires préférentiels.

C’est l’appel du Pape François lors de l’Angelus de ce 7 février depuis la fenêtre du Palais apostolique. Dans son intervention, le Saint-Père est revenu sur divers thème qu’il faut remettre au centre de l’attention, alors qu’en Italie un nouveau gouvernement doit être composé par Mario Draghi.
A l’occasion de la Journée mondiale de prière et de réflexion sur la traite des êtres humains, qui a lieu ce lundi 8 février, il a rappelé aux fidèles présents que c’est aussi une journée en mémoire de “sainte Joséphine Bakhita, religieuse soudanaise qui connut les humiliations et les souffrances de la traite”. Cette année “l’objectif est de travailler pour une économie qui ne favorise pas, même indirectement, ces vils trafics, c’est-à-dire une économie qui ne fait jamais de l’homme et de la femme une marchandise, un objet, mais toujours la finalité”, “que sainte Joséphine Bakhita nous aide dans cette tâche” a prié le Souverain pontife.
Le Pape a ensuite lancé une alarme concernant la situation démographique inquiétante de l’Italie à l’occasion de la Journée de la Vie, célébré ce dimanche sur le thème “la liberté est la vie”. “Je m’unis aux évêques italiens pour rappeler que la liberté est le plus grand don de Dieu qui nous aide à chercher et atteindre notre bien propre et le bien des autres à partir du bien primaire de la vie”. François a appeler à aider “notre société à guérir de toutes les atteintes à la vie afin de la protéger dans toutes ses phases”, ajoutant qu’il se dit “inquiet pour l’hiver démographique” que traverse l’Italie. Dans la Péninsule, a-t-il dénoncé, “les naissances sont en chute et l’avenir est en danger”, appelant à mettre fin à cette situation et à faire “fleurir un nouveau printemps: le printemps des enfants”.
Dans la catéchèse qui a précédé l’Angelus, le Pape a aussi évoqué la nécessité de la solidarité pour vaincre le mal, en particulier le virus du Covid-19. “Prendre soin des malades de tous types n’est pas une activité optionnelle pour l’Eglise, quelque chose d’accessoire” a-t-il mis en garde, mais cela “fait partie intégrante de sa mission”.