“Mimmo Lucano est un artisan de paix”. Les Comboniens sont solidaires de l’ancien maire de Riace injustement condamné

Domenico Lucano, connu sous le nom de Mimmo Lucano, est un homme politique et militant italien qui, pendant trois mandats, a été maire du village de Riace, dans la région de Calabre, en Italie. Il est devenu célèbre pour avoir géré la situation de 450 réfugiés et immigrés, afin de les intégrer dans la ville de 1800 habitants.

Il a fondé l’Association “Future City”, en collaboration avec une association locale, dédiée à Don Pino Puglisi. Ainsi, des maisons abandonnées ont été ouvertes pour accueillir ces immigrés et réfugiés, leur garantissant un logement et un espace pour travailler. Il a créé la coopérative “O Vilarejo eo Céu” pour aider à gérer les ateliers de tissage, de céramique, de verre et de confiture tenus par les habitants et les immigrés.

En 2018, il a été accusé judiciairement d’avoir favorisé et encouragé l’immigration clandestine et est désormais condamné à plus de 13 ans de prison pour avoir accueilli ces immigrés, qui n’avaient nulle part où vivre ni comment survivre.
Dans une Note Publique, la Famille Comboniana, Cantiere Casa Comune et Nigrizia, entités catholiques en Italie, après la condamnation du Tribunal de Locri, qui, le 30 septembre, a condamné Mimmo Lucano en Première Instance à 13 ans et 2 mois de prison, dit sa solidarité avec l’ancien maire et son désaveu de la décision de la Cour.
La famille Combonienne (Missionnaires Comboniens, Sœurs Missionnaires Comboniennes, Missionnaires Séculiers Comboniens, Missionnaires Laïcs Comboniens), dans l’attente de la publication des motifs de la condamnation, exprime toute sa solidarité possible avec Mimmo Lucano et lui demande de ne pas abandonner et d’attendre le jugement en Deuxième Exemple.
Mimmo Lucano était et est le compagnon de route de tous ceux qui affrontent les problèmes de la migration avec un esprit d’acceptation et d’inclusion, et avec un œil ouvert sur le monde en mutation. Nous nous permettons d’utiliser les mots du Pape François pour le définir comme un “artisan de paix”.

Dès lors, la sentence du tribunal de Locri, qui condamne l’ancien maire de Riace à 13 ans et 2 mois de prison, nous choque et nous inquiète. On ne peut pas imaginer un Mimmo Lucano déterminé à promouvoir l’immigration clandestine. Au contraire, nous voyons que vous vous êtes engagé à payer les dommages causés par des lois d’immigration inadéquates. Nous le voyons déterminé à ressusciter Riace ; nous vous voyons capable d’assumer la responsabilité de l’inclusion et non du gain personnel.
Et on sait bien que son attitude a dérangé, et dérange encore, beaucoup.