Nous n’avons rien appris depuis la Grande Guerre. Les paroles du pape François à l’Angélus et l’appel de Macron à la fête de Paris

Le pape François a rappelé le 100ème anniversaire de la fin de la Grande Guerre à l’Angélus.

“Il semble que nous n’apprenons pas”, a-t-il commenté les mots de “mon prédécesseur Benoît XV” qui l’appelait “le massacre inutile”. “C’est pour cette raison – a-t-il souligné – qu’aujourd’hui, à 13h30, heure italienne, les cloches sonneront dans le monde entier, même celles de la basilique de Saint Pierre. La page historique de la Première Guerre mondiale est un avertissement sévère invitant tout le monde à rejeter la culture de la guerre et rechercher tous les moyens légitimes pour mettre fin aux conflits qui ravagent encore de nombreuses régions du monde “.

“Alors que nous prions pour toutes les victimes de cette immense tragédie – a-t-il exhorté la foule – nous disons avec force: investissez dans la paix, pas dans la guerre! Et, signe emblématique, nous prenons celui du grand Saint Martin de Tours, dont nous nous souvenons aujourd’hui: il a coupé son manteau en deux pour le partager avec un homme pauvre. Ce geste de solidarité humaine prouve à chacun qu’il est possible de construire la paix”.

Le pape François a ensuite rappelé la béatification du père Teodoro Illera del Olmo et de quinze autres martyrs. “Il s’agit de treize hommes consacrés et trois fidèles laïcs. Neuf religieux et laïcs qui appartenaient à la congrégation de San Pietro in Vincoli; trois religieuses qui étaient des capucins de la mère du berger divin, l’une d’entre elles était une franciscaine du Sacré-Cœur. Ces nouveaux bienheureux ont tous été tués pour leur foi, à différents endroits et à différentes dates, pendant la guerre et la persécution religieuse du siècle dernier en Espagne “. “Nous louons le Seigneur pour ses témoins courageux”, a-t-il enfin invité à rejoindre la foule sur la place Saint-Pierre.

S’unir “dans une lutte commune pour la paix”, propose le président français Macron qui a lancé cet appel aux dizaines de dirigeants mondiaux réunis à Paris pour le premier centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale.
Nous devons “faire fond sur nos espoirs plutôt que sur nos peurs les unes contre les autres”, a-t-il déclaré à l’Arc de Triomphe, où se trouvaient le président russe Poutine et le président américain Trump. Au premier rang, le président italien Sergio Mattarella était à Paris ce matin pour représenter l’Italie lors de la cérémonie à l’Élysée organisée par le président français Emmanuel Macron pour célébrer le 100ème anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale.

 

Le président de la République, Sergio Mattarella, a été reçu, dans la cour de l’Elysée par Macron et la première dame Brigitte avec qui il a eu un bref échange de salutations et de sourires.

 

Le président américain Trump était lui aussi sur les lieux, précédé d’un tweet polémique sur les propos de Macron sur la nécessité pour une armée européenne de se défendre “contre la Chine, la Russie et même les Etats-Unis”, ce qui l’avait irrité et les a qualifiés “d’insulte”.

Pour réparer, le président Emmanuel Macron a expliqué qu’il s’agissait simplement d’un “malentendu”. Trump a assuré: “nous voulons une Europe forte, nous voulons tous les deux la même chose”.

 

Mais le président américain ne sera pas présent demain comme les autres chefs d’État et de gouvernement au “Forum de la paix” et a renoncé à sa visite au cimetière militaire.