“Parfois dans la vie il faut avoir l’humilité de frapper à la porte. Parfois il faut avoir le courage de ne pas avoir peur de celui qui t’ouvrira la porte, qui est Dieu”. Les mots du Pape François à l’Association Française Lazare

L’association French Lazare fête ses dix ans, s’occupe des pauvres et des sans-abri, les accueille dans des appartements “solidaires” avec des jeunes d’âges différents. L’anniversaire célébré avec le Pontife qui leur a prononcé un discours dans lequel il nous rappelle que « dans un environnement plein d’indifférence et d’égoïsme, vous nous faites comprendre que les valeurs de la vie authentique se trouvent dans l’accueil des différences et le respect de la dignité humaine ». . Voici les paroles prononcées à l’improviste par le pape François, qui frappent par leur profondeur spirituelle.

J’avais préparé un discours mais je vais le donner par écrit parce que je veux parler de ce qui est ressorti ici. Je garde la dernière image, la porte. Cette expérience de la porte ouverte, de la porte fermée, la peur qu’ils n’ouvrent pas la porte, la peur qu’ils me ferment la porte au nez… l’expérience que nous venons d’entendre de l’un de vous, est l’expérience de chacun de vous, nous si nous regardons à l’intérieur.
Et je me demande, quelle est ma relation avec la porte ?

Certains pensent que la porte est à eux, ils y mettent une serrure et la ferment eux-mêmes.
D’autres ont peur de frapper à une porte. C’est cette peur que nous avons de savoir si nous serons reçus et acceptés. D’autres veulent entrer mais ont peur de la porte et essaient d’entrer par la fenêtre. Et donc on peut imaginer beaucoup de situations et me demander quelle relation ai-je avec la porte ? La porte c’est Dieu, alors quelle est ma relation avec la porte?

Je prends possession de la porte et ne laisse entrer personne, ou j’ai peur de frapper à la porte ou j’espère sans heurter quelqu’un pour me l’ouvrir. Chacun de nous a des attitudes différentes envers Dieu, qui est la porte.
Parfois, dans la vie, il faut avoir l’humilité de frapper à la porte. Parfois, il faut avoir le courage de ne pas avoir peur de celui qui vous ouvrira la porte, qui est Dieu.
Et une fois à l’intérieur, il faut avoir la grandeur de ne pas fermer la porte derrière soi, mais de l’ouvrir pour laisser entrer les autres et c’est ce que fait « Lazare », ouvre les portes. Et c’est pour cela que je veux vous remercier aujourd’hui, ce témoignage non seulement des porteurs’, car vous ne gardez pas les portes, mais des ‘porteurs’ ; des hommes et des femmes qui, ayant une fois ouvert la porte à chacun d’eux, ressentent le besoin de l’ouvrir aux autres.

La porte c’est Dieu qui nous ouvre, la porte c’est notre cœur… elle est ouverte, elle est gardée… C’est tout un travail de réflexion mais vous savez comment le faire.

Je remercie chacun d’entre vous pour le témoignage que vous donnez, et passez à autre chose. “Lazare” est
une petite chose, peu de gens, peu d’endroits, face à un grand besoin. Mais Jésus n’a dit qu’une chose
temps : que même le levain était une petite chose et qu’il était capable de se multiplier, que la semence était
une petite chose qui pouvait faire pousser un grand arbre. La pire chose qui puisse arriver à
“Lazare” oublie qu’il est petit, car s’il devient grand dans son cœur à cause du pouvoir, pourquoi
fierté, par complaisance, l’arbre ne grandira pas et la masse ne s’étendra pas.
Votre patrimoine n’est pas à la banque, votre patrimoine doit être petit et le conserver.
Et priez pour que l’Église apprenne, notre Sainte Mère l’Église, nous hommes et femmes
femmes d’Église, d’ouvrir toujours la porte et d’avoir une oreille attentive à celles qui frappent parfois à la portefaiblement. Merci.