“Toute menace de recourir aux armes nucléaires est répugnante et doit être condamnée sans équivoque. Il est temps de mettre fin à l’hypocrisie des armements, de parler de paix et de déposer les armes”, a déclaré le Saint-Siège par la bouche du Card. Pietro Parolin, secrétaire d’État du pape François.
Dans son allocution devant l’Assemblée générale de l’ONU, le cardinal a noté qu’« au lieu de gaspiller de grosses sommes d’argent en matériel militaire, il serait beaucoup plus sage d’investir pour éviter la guerre que pour la préparer. À cet égard, une priorité devrait être l’éducation qui – a ajouté Parolin, citant les paroles du pape François – est le principal vecteur du développement humain, qui rend les individus libres et responsables. Le Covid a déjà interrompu l’éducation de millions d’étudiants, des investissements ciblés sont nécessaires de toute urgence pour nous remettre sur la bonne voie vers un avenir meilleur”.
Pour sa part, “le Saint-Siège a suivi la situation à la centrale de Zaporiyia avec une profonde inquiétude, rappelant le Protocole de Genève, qui interdit les attaques contre les centrales nucléaires s’il existe une possibilité de libération d’agents nocifs pour la population civile. Pour éviter une catastrophe nucléaire, il est indispensable de s’engager sérieusement à trouver une issue pacifique au conflit”.
Parolin a également lié le drame de la migration de masse à la tragédie de l’Ukraine, notant que nous assistons à la “plus grande crise de réfugiés en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale ne fait qu’augmenter les millions en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie qui ont été contraints de fuir leur pays” d’origine en raison de conflits et de guerres, à la recherche d’un avenir meilleur pour eux-mêmes et leurs familles”, a mis en garde Pietro Parolin, notant que “beaucoup d’autres sont contraints de quitter leur foyer à cause de la faim, de la pauvreté et des effets du changement climatique. La migration mixte est un phénomène mondial, qui doit être traité en conséquence”.
Le titulaire de la diplomatie vaticane a enfin repris les thèmes du discours qu’il a prononcé pour commémorer le 30e anniversaire de la Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques.
A cette occasion, Parolin a déclaré que “affirmer son identité et vivre en paix avec les autres sont les aspirations partagées par toutes les minorités ethniques, religieuses et linguistiques à travers le monde; dès lors leur défense ne peut manquer de respecter des principes tels que la protection de l’existence, la non-exclusion, la non-discrimination et la non-assimilation”.
Entre-temps, on a appris que le Conseil de sécurité des Nations unies se réunira le 27 septembre pour discuter de la situation en Ukraine. La réunion coïncide avec la fin du vote pour le référendum des territoires occupés par les forces russes en Ukraine.