“Poutine atteint par les paroles du Pape”. Carte. Parolin : “l’usage des armes est peut-être licite mais ce n’est jamais bon”

“Le droit de défendre sa vie, son peuple et sa patrie passe parfois aussi par le triste recours aux armes”: c’est ainsi que le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Vatican, répond, dans une interview à l’hebdomadaire catholique espagnol Vida Nueva, vers envoyer des armes aux Ukrainiens.

“Pensez-vous que c’est une bonne mesure pour de nombreux pays européens d’envoyer des armes pour aider les Ukrainiens dans la guerre contre l’invasion russe?”, demande le journaliste Dario Menor Torres. “L’usage des armes”, répond le cardinal Parolin, “n’est jamais quelque chose de souhaitable, car il comporte toujours un risque très élevé d’ôter la vie à des personnes ou de causer des blessures graves et de terribles dégâts matériels. Mais – poursuit-il – le droit de défendre sa vie, son peuple et sa patrie passe parfois aussi par le triste recours aux armes. Dans le même temps – poursuit Parolin – les deux parties doivent s’abstenir d’utiliser des armes interdites et respecter pleinement le droit international humanitaire pour protéger les civils et les personnes hors de combat. En revanche, si l’aide militaire à l’Ukraine peut être compréhensible, la recherche d’une solution négociée, qui fasse taire les armes et empêche l’escalade nucléaire, reste une priorité”.

“La visite du Saint-Père à l’Ambassade de Russie a été un geste fort et très significatif. Le pape a voulu montrer personnellement, à travers cette initiative sans précédent, sa profonde préoccupation pour ce qui se passe en Ukraine. Nous sommes sûrs que ce qu’il a dit à l’ambassadeur a immédiatement fait référence au président Poutine, dans l’espoir que l’appel du pape à mettre fin au conflit armé et au dialogue ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd, mais puisse produire des résultats concrets en faveur du rétablissement de la paix. Je peux vous assurer que le Saint-Père est constamment à la recherche de moyens pour surmonter la situation dramatique actuelle », a déclaré le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État pour le Saint-Siège, dans un entretien avec Vida Nueva.